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Un bruit de gouttelettes l’avertit que l’actrice était encore dans son bain. Elle remit ses habits en grand hâte et s’enfuit, les mains crispées sur le document. Elle ne marchait pas, elle volait. Elle entra chez Marcel tout essoufflée : « Marcel, dit-elle, j’ai à te parler. C’est grave.»

— Que me veux-tu, dit-il d’un ton bref ?

— Je viens de chez Germaine…

— Que t’a-t-elle dit ?… Pourquoi cette émotion ?…

— J’ai fait quelque chose de pas bien… mais c’est pour toi, parce que je… » Elle allait dire : « Je t’aime ! » Elle ne put achever.

— Mais qu’y a-t-il ?

— Tiens ! Lis toi-même. J’ai volé ça. » Elle lui tendit le papier violacé et courut s’enfermer dans sa chambre, brisée par l’effort.

Les mains de Marcel tremblaient. Il dénoua fébrilement le mince ruban de soie, déplia le feuillet et lut :

« Ce dixième jour de septembre, 19…, Je, « soussigné, Raoul Didier, promets à Germaine Mondore, artiste et comédienne, de lui payer la somme de $100,000.00, si elle participe de la manière suivante à la réalisation du projet ci-dessous exposé : Raoul Didier comptant arriver à la dignité de premier ministre, aux