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blié de fort remarquables sur l’hégémonie anglaise à travers le monde — les premiers sur cette grave question, je crois — et que j’ai dévorés avec le plus vif intérêt lorsqu’il me fit l’honneur de me les offrir.

Si j’ai bonne mémoire, sa fille était mariée en Irlande ou en Écosse et avait elle-même, voilà bien plus de vingt-cinq ans, trois toutes jeunes filles de seize à dix-huit ans, qui étaient tout à fait simples, charmantes comme leur mère et leur grand-père, et qui avaient su accumuler sur leurs têtes, toutes les beautés et les blancheurs diaphanes de la verte Érin et de haute Germanie.

C’est ainsi qu’à cette époque déjà lointaine, je passai une saison délicieuse avec la famille de Hubner à Luz-Saint-Sauveur, au milieu des montagnes des Pyrénées, et ce n’est pas sans un certain sentiment de mélancolie que je me rappelle ces souvenirs, car s’ils sont restés charmants ils me disent aussi que j’ai doublé la cinquantaine depuis bien longtemps et que les petites filles du baron de Hubner que j’ai perdues de vue, doivent être maintenant elles-mêmes de bonnes mères de famille, ayant dépassé la cinquantaine !

Mais à quoi bon gémir ? C’est la vie, et je suis certain qu’elles sont toujours restées bonnes et charmantes.

Le baron de Hubner m’honorait de son amitié, à la fin de sa vie, parce que la même passion géographique nous avait rapprochés.

Et puis, je suis d’autant plus heureux de saluer