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L’exemple est instructif. Il n’est, croyons-nous, si farouche partisan de l’autonomie communale qui en puisse contester la valeur. Libres nous voulons être : solidaires nous sommes, et, comme l’a dit Domat : « L’ordre qui lie les hommes en société ne les oblige pas seulement à ne nuire en rien par eux-mêmes à qui que ce soit, mais il oblige chacun à tenir tout ce qu’il possède en un tel état que personne n’en reçoive ni mal ni dommage. » Ajoutons qu’instructif, cet exemple est, en outre, facile à suivre. Nous ne manquons ni de savans ni de fonctionnaires qui ne demandent pas mieux que d’être les dignes émules des William Faw, des Edwin Chadwick, des docteur Frankland. Si nous avions, nous aussi, notre ''Public health net'', avec ses efficaces coercitions, on aurait sauvé des milliers d’existences <ref> Le projet de loi pour la protection de la santé publique déposé le 3 décembre 1891 sur le bureau de la chambre des députés s’est inspiré du ''Public health act''. Mais quand le projet deviendra-t-il loi ? </ref>. On aurait pu fermer les égouts qui, en amont de Paris, empoisonnent la Seine et la Marne, et le problème de l’approvisionnement de la capitale en eau potable eût été singulièrement simplifié. On n’eût pas non plus passé en essais, en tâtonnemens, en mesures provisoires et incomplètes, ayant le caractère d’expédiens momentanés, les cinq lustres qui se sont écoulés depuis qu’Alphand disait : « L’infection de la Seine doit cesser dans le plus bref délai. »
L’exemple est instructif. Il n’est, croyons-nous, si farouche partisan de l’autonomie communale qui en puisse contester la valeur. Libres nous voulons être : solidaires nous sommes, et, comme l’a dit Domat : « L’ordre qui lie les hommes en société ne les oblige pas seulement à ne nuire en rien par eux-mêmes à qui que ce soit, mais il oblige chacun à tenir tout ce qu’il possède en un tel état que personne n’en reçoive ni mal ni dommage. » Ajoutons qu’instructif, cet exemple est, en outre, facile à suivre. Nous ne manquons ni de savans ni de fonctionnaires qui ne demandent pas mieux que d’être les dignes émules des William Faw, des Edwin Chadwick, des docteur Frankland. Si nous avions, nous aussi, notre ''Public health net'', avec ses efficaces coercitions, on aurait sauvé des milliers d’existences <ref> Le projet de loi pour la protection de la santé publique déposé le 3 décembre 1891 sur le bureau de la chambre des députés s’est inspiré du ''Public health act''. Mais quand le projet deviendra-t-il loi ? </ref>. On aurait pu fermer les égouts qui, en amont de Paris, empoisonnent la Seine et la Marne, et le problème de l’approvisionnement de la capitale en eau potable eût été singulièrement simplifié. On n’eût pas non plus passé en essais, en tâtonnemens, en mesures provisoires et incomplètes, ayant le caractère d’expédiens momentanés, les cinq lustres qui se sont écoulés depuis qu’Alphand disait : « L’infection de la Seine doit cesser dans le plus bref délai. »