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EfC H A S SE S. £. f. Gralla, frcula gralla toria. Cefont deux manieres de perches, grof fes comme lebras, longues de cinqou fix pieds qui ont à une certaine hauteur un morceau de bois, qui fait une cfyece d’étrier, fur quoy on pofe le picd, pour étre plus élevé en mar chant, & qui aident à marcher dans certains lieux difficiles. Les Paftres du Poitou s’en fervent pour marcher dans les marais. Les Charlatans amufent le pcuple, quand ils mar chcnt montez fur de ÉÉÉ &haffes. On dit d’une perfonne quia des patins ou dcs fouliers trop hauts, qu’élle eft montée fur des échaffes. Efcâ ass εs, feditcnMagonr.eriedesgran des perches oupieccs de bois drefíées à plomb, liées, & entées. les unes fur lcs autres, qui fervent à faire des échaffauts. Furcula, tigilla in reâum pofita. On les appelle auffi bailli •veawx, quandils fervent à plufieurs échaffauts l’un fur$i ;€.

on d itfigurément d’un Auteur qui affe&te un ftile trop pompeux,& fiop élevé, qu’il eft τούjours monté fur des échaffes. Sophocle, & Euripide prenoient quelquc-fois le cothurne ; mais ils ne montoient pas fur des échaffes. Str. EvR.

ses v ers& fàns frce, & fans graces. AMontez fur deux grands mors comme fur deux &chaffcs.

BoIL.

EfcHAssEs.Cefontencoredesreglesdebois minces en maniere de lattes, dontles ouvriers fe fervent pour jauger les hauteurs, & les re tombées des vouffoirs, & les hauteurs despicr res en gencral. a.

EfCHAÜBOULÉ,ÉE.adj.Quiades

&chauboulures. Puffulis laborans. EfCHAUBOULURE.f.f. Petitebube, bourgeon ou éleveure fur lapeau qui vient de chaléur de foye. Puftula. On fe É faigner our fe guerir,des échauboulures. EfCHAUDE.f.m.Gâteaufaitenformede triangle ou de coeur avec de la pâte échaudée, de l’eau, du fel, & quclquefois avcc du bcur re & des oeufs. Cruffulum triquetrum. On mange le Jeudy Saint des échaudez. benits. Du Cange dit qu’on les appelle dans lcs vieux Tirres efchaudati panes, & quc échauder vicnt de excaldare.

On appelle auffi échaudé, trois ruës difpofées en triangle qui font une ifle en la formc d’un é chaudé. Trigoaum. La fontaine de l’Echaudé aux Maréts du Temple. La ruè de 1’Echaudé au fauxbourg de St. Germain.

EfC H AU D E R. vcrb. a&. Nettoyer avec de 1’eau chaude, tremper dans dc 1’eau bouillante. Calidâ irrigare,perfundere, extergere. Les Cui finiers échaudent leurs vaiffeaux, leurs mar mites, pour les laver ; echaudent leurs viandes ur les appréter,

Efc H a u D E R, fignific figurémcnt , Faire un faux marché, faire une encherc trop à la chau de, où il y a à perdre. Cctte terrc cft trop en viée , prencz garde de vous y échauder. Il eft bas.

On dit proverbialemcnt, qu’un chat échaudé craint l’eau froide ; experta calidam , frigidam felis timet ; pour dire, que quand unhommc a fouffert quelque grand mal, il craint tout cc quien a quielqueapparence. On ditautrement, Chien gehaudé ne revient plus en cuifine. E fc h A u dií, í E. part. & àdj. Calidâ afferfus, EfCHAUDOIR.f.m.LieuoulesBouchers font les abbatis de leurs viandes. Les regle m&ns de Police ordonnent aux Bouchers de tenir leurs échaudoirs fort nets, & de n’y point faire couler le fang.

ΣfchAuDo1R, féditauffi deslieux&des vaiffeaux où los Teinturiers & les Megiffiers &chaudent & dcgraiffent leurs laines. Σ £c H AU FAISO N. f. f.Maladiequi artive à quclqu’un pour s’étre trop échauffe. Æßus, fervor. Ce mal n’eft pas virulent , ce n’eft <qu’une échaufaifam.Lcs Pleurefies viennent d’échaufisifom.

ΣfchAüfA1soN,feditauffidecertainsbou tons qui viennent au vifage &ailleurs par unc trop grande chaleur de fang, qu’on appelle au trement échauboulures.

ETCHAUFFEMENT.f.m.A&tionparla

quelle on échauffe. Calefatio , calefaâus, férvor. Il ya plufieurs operations de Chymie qui fe font par un échaiffemen* doux & fort lent. L ’éshauffemem*de fang eft caufe de plu ficurs maladies.

E fCH AU F F E R. verb. a&. Rendre chaud, ou dcvenir chaud. Calefacere, fuccendere. Le foleil échauffe la terre par fes rafons. Lc foin qui eft ferré avant que d’être bien fec, fe fer mente, s’échauffa & s’aigrir. Quand on n’a pas dequoy fairc dufeu Nil faut s’échauffer à travai llcr.

EfchAuFF£R,feditfigurémentpour,En flammer. animer], cxciter ; remplir d’ardeur. II cft dcs ames choifies que Dicu regarde plus cfficacement , & qu’il échauffe de fon amour d’unc fagon plus patticuliere. Fl. Le feu de 1’amitié échauffe lc cocur fans le confumcr, & le remuè fans le troubler. V1 l L. Le vin en échauffant les penfées les rend plus vives, & plus agreables. PE r I T. L’imagination quand elle eft échaaffée exagcre tout cc qu’elle reflent. F E N. A quoy bon échauffer fa valeur dcjàtropanimee ?Bo1l.

EfcHAuFfER, feditencoreenMorale,de 1’émotion des paffions. Ce Predicateur s’échauffe beaucoup en parlant contre les vices. Exardefcit. Cet homme eft fort colere, il ne faut pas lui échauffer la bile, lui échauffer les orei lles.

On dit en ce même fens, que la guerre, que la fedition , que la difpute s’échauffe, incalefcit, ingravefcit, pour dire augmentc : que lc jeu s’echauffe ; pour dire, qu’on s’y pique, qu’on joué plus gros jeu. Laiffons cctfc matiere qui s’échauffe un pcu trop. Mo L. Lesbrigues s’échaujena. VA u G.

On dit pāverbialcment,qu’un homme s’échauf fe dahs fon harnois, lorfqu’il fe met en colere. On dit auffi, que les Cabarctiers, que le mau vais train échauffent les maifons ; pour dire qu’ils y logent les premiers,fi-töt qu’ellesfont 5âties, & avant qu’elles foient feches. EfchAuffí, í`E. part.&adj.Succenfus, incalefkeps, calidus. Echauffez du vin & de la debauche, ils montent tous armcz au haut du rempart. A B l A N c. Les tranfports d’une imagination échauffée. F £ N. Qn appelle bois &chäùffé, celui qui cft fujeta fe pourrir & qui eft pius ordinairement rouge, & rempli de petites taches blanchcs , fouffes & fioires. ies Ouvriers l’appellent bois pouillcux. Il n’cft as de bon fervice.

E(CHAUGUETTE.f.f.Lieucouvert&

&levé pour placer une fentinelle, & pour de couvfir ce quife paffe à la campagne. Specula, excubi«. Il fe dit particulieremcnt des tours & lieux élevez fur les cótes de la mer. E fC H E, dans les mots Frangois la terminai fon en efehe eft longue, commc péche dé péche, révéche, tout comme la tcrminaifon èn aifehe, fraiche, &c. Ccs dcux tcrminaifons n’ont aucune difference pour la prononciation aufli l’une rime fort bien avec 1’autre. EfCHE.f.f.Ce motfemblevcnird’efca,& les Pécheurs d’autour dc Paris s’en fervent pour fignifier amorce.

EfóHEANCE.f.f.Jouroù ondoitpayer ou faire quelque chofe. Terminus 3 fatalis, pr«fcriptus , certus dies, L’écheance des rentes, äes löyers fe ftipule à la fin dc trois mois ; cclui dés fermes à la St. Jean & à la St. Mar tin ordinairement.

EfC H E C S. Scacchia. Mr. Sarafin écrit Efthers. D’autres l’écrivent de même. f. m. plur. Jeu de petites pieces de bois tourné, qui fervcnt à jóier fur un tablier ou damicr divifé en 64. carreaux, où l’adreffe eft tcllement requife, que le hafard ne s’en mêle point, & on nc Ë que par fa fautc. Il y ade chaque cöté uit pieccs & huit pions, qui ont divers mou venéns & regles pour marcher. Montagne dit que le jcu`des échecs n’eft pas affez jeu , & qü’il divertit trop ferieufemcnt. Toutes les fois que vous rangez vos échets en bataille, fouvcnez-vousque c’eft mettre des foldats en bataille S a R. En Efpagne lcs villes entieres fe font des defis d’échecs. I D. C’cft un jcu très-ancien & univerfel. A la Chine on ap prend aux filles à joüer aux échecs pour lc ; fendre agreables ; commc ailleurs à danfer & ù chanter. Tamerlan a été un fameux joiicur d’achecs. Le Calabrois a fait un livre du jeu des échecs, & cn a montré plufieurs fyftèmes. Voyez Menage qui rapporte diverfes opi pions f url’origine dc cc mot, Lcunclawius croit q u’i !vicnt de vfeoques fameux brigands de Turquic ; le Pere Sirmond de l’Allcman feach, qui fignifie larcim & calculus. Il croit que c’étoitlcjeu que les Romains appelloient fe jeu dcs Larroris. Voffius & Sauniâife tien nent que fcacchus peut venir dc calculus , qui a été dit pour latrumculus, parecqu’ils ont cru, quoyqu’à tort, quc nôtre jeu d’échecs étoit la mémc chofe quc ludus latrunculorum des La tius. Gregorius Tolofanus dit qu’il vient de 1’Hebreu Jchach, qui fignifie vallavit, & de mat, qui fignifie mortuus eff : d’où cft venu εchec & mat. Joannes Fabricius dit qu’un ce lebre Mathematicicn Perfan Scatremfca en a été 1’inventeur, & lui a donné fon nom qu’il a encore qn Perfe. Nicod le derive de Scheque ou Xeque, qui eft un mot Morifque fignifiant Sei gneur, Roi ou Prince. Bochart dit auffi que cc mot fcach eft originaire Perfan : & que Scach mat fignific le Ròi eß mort. L’opinión de Mr. Bochart & de Nicod, qui eft auffi cellc de Scriverius, font les plus vraifemblables, & les plus probables, félon Sarafin, & Menage. Saumaifc pretend que ce mor vient du Grec {are/xw••, d’où il a paffé en Perfe. Le Ro man de laRofe attribué l’invention des échecs à un nommé Atalus. La commune opinion des Anciens eft que ce fut Palamede qui in venta les échecs & Péchiquier pcndant le ficge de Troye. D’autres l’attribuent à un Diomede qui vivoit fous Alexandre. Mais la verité eft que ce jeu cft fi ancicn, qu’on n’on peut ßa v oi r 1’au teur.

E fc H E c, au fingulier, eft un termc du jeu, $ fignifie une attaque au Roi. On eft $ig ; ’avertirleRoi quand il cft en échec ou en prife. Et onappelle unechec,& mat, quand il eft tel lemcrit ferré& attaqué, qu’il ne fe peut retirer ni fe cquvrir fans être pris ; cc qui termine la partic. *on appelle 1’éhec du Bcrgcr, celui qui fe donne âütroifiéme, ou quatriémc couP. L’échecauRoi &àlaDame,ouauRoi,& à la Tour, quand ces deux Pieces font éga lement attaquées par un feul Chevalier. Donneréchec&matàtousles plats.A BLAN c. Certe fagon deparler eft figurée, baffe & bur lefque.

E fc à £ c, fe ditfigurément en chofes morales, d’un malheur ou`âc quclqucperte qui donne • atteinte aux biens, à la förtune, à l’honncur. Labes , detrimentum, clades. Ce favori a regu un grand échec. L’armée a regu un gcbec , on luiâ enlevé un quartier. Cct*checlc fit rctircr. A b i AN c. Cctte accufation donnc un grand echec à la reputation dc cc devot. On dit qu’on ticnt des troupes cn échee, quand on en cft fi près, qu’on pcut être fur elles au premier mouvemeht qu’ellcs feront : qu’on tient trois ou quatre places en échee , quand on eft en état^ d’aflieger celle qu’on voudra choifir.

En ce fcns on dit qu’une citadelle tient unc ville en achec ; pour άire, qu’elle la tient en bride ou fujette , qu’elle I’empéche de fe rcvolter : que le Parlcmcnt d’Angleterre ticnt enêchec 1’autorité royale ; pourdire qu’illareticnt dans les bornes prefcrites par lesloix de 1’Etat. On dit provérbialemefit qu’aux échecs les fous font les plus près dcs Rois .pour marqucr que cela cft vrai aùffi en la Cour de pluficurs Princes. F{CHELLE.f. f.Inftrument quifertàmon ter. Scala. En Latin on ne lc dit guercs qu’au pluriel. Scala. Il eft compofe de dcux perches, όu pieces de bois longues & legeres, trayer fées de pied en picd de menus batons qui fer vent de degrez , & qu’on nomme échelons, fur lefquelsofimet les picds 1’un après 1’autrcPgur monter. Jacob vit une échelle par qù les An ges defcéndoit & montoient du cigl en terr§. öonftantin choqué de la fcvcrité inficxible d’Acefe Evêquc Novatien , lui repondit ; Prenez donc unc échelle , & montez feul au ciel. Lcs foldats, lcs voleurs fe fervent d’échelles pour furprcndrc lcs viilcs, pour cntfer dans le$ maiforis par lcs fenêtres, Pa£ deffus les murs, Les Mâgons fe fervcnt d’échelle : pour monter furleuís échaffauts. On fait auffi äes échelles de corde, dc foyc, qui fe Plient & qui font portatives. On en fait auffi de bri féc§. II y eô a de doubles, qui font étendges par le picd , & qui fervent aux Pcintrcs, Il y èn ad’autres poür la guerre qu’on tranfporte für d csrouös, & quifoìt dc divctfes conftru* tuoas,