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des soins de moi incroyables : il s’est engagé dans des complaisances, des douceurs, des bontés, des facilités dont il me paroît que vous devez lui tenir compte, ayant en vue<ref>9. « Ayant envie. » (''Édition de'' 1754.)</ref>, dit-il, de vous plaire en me conduisant si bien. Je lui ai promis de vous en rendre compte<ref>10. « De ne vous rien laisser ignorer là-dessus, » (''Ibidem''.)</ref>.
des soins de moi incroyables : il s’est engagé dans des complaisances, des douceurs, des bontés, des facilités dont il me paroît que vous devez lui tenir compte, ayant en vue<ref>9. « Ayant envie. » (''Édition de'' 1754.)</ref>, dit-il, de vous plaire en me conduisant si bien. Je lui ai promis de vous en rendre compte<ref>10. « De ne vous rien laisser ignorer là-dessus, » (''Ibidem''.)</ref>.


Nous lisons une histoire des empereurs d’Orient, écrite par une jeune princesse, fille de l’empereur Alexis<ref>11 L’Alexiade ou histoire d’Alexis {{Ier}}, par la princesse Anne Comnène. Le président Cousin en a donné une traduction abrégée dans le tome {{rom-maj|IV|}} de sa version par extraits des auteurs de l’Histoire byzantine, publiée en huit volumes {{in-4°}}, de 1672 à 1674, sous ce titre : « ''Histoire de Constantinople depuis le règne de l’ancien Justin jusqu’à la fin de l’Empire.'' Traduite sur les originaux grecs par M.{{lié}}Cousin, président en la cour des Monnoyes. »</ref>. Cette histoire est divertissante, mais c’est sans préjudice de Lucien, que je continue : je n’en avois jamais vu que trois ou quatre pièces célèbres ; les autres sont toutes aussi belles<ref>12. Dans le texte de 1754 tout aussi belles. »</ref>. Ce que je mets au-dessus, ce sont vos lettres, ma très-chère ; ce n’est point parce que je vous-aime : demandez à ceux qui sont auprès de vous. Monsieur le Comte, répondez ; Monsieur de la Garde, Monsieur l’abbé, n’est-il pas vrai que personne n’écrit comme elle ? Je me divertis donc de deux ou trois que j’ai apportées ; si vraiment ce que vous dites sur une certaine femme<ref>13. {{Mme}} de Bagnols. Voyez la lettre du 16 juillet précédent, {{pg}}232.</ref> est<ref follow=p277>l’amour (tome {{rom-maj|VII|}}, {{pg}}4) » Quant à Cléopatre, son « aimable majesté… lui donnoit de l’empire sur toutes les âmes. » Elle « surprit Artaban de telle sorte par la vue de son admirable beauté, qu’il… ne put souffrir cet éclat sans éblouissement, ni méconnoître l’avantage que le ciel avoit donné à cette beauté sur toutes les beautés mortelles (tome {{rom-maj|X|}}, {{pg}}343 et 344). » — À la {{pg}}248 du tome {{rom-maj|II|}}, il est question également de l’Olympie de la ''Cléopatre'', et non de celle de l’Arioste, comme le dit à tort une ancienne note que nous n’aurions pas dû conserver.</ref><section end="638"/>
Nous lisons une histoire des empereurs d’Orient, écrite par une jeune princesse, fille de l’empereur Alexis<ref>11 L’Alexiade ou histoire d’Alexis {{Ier}}, par la princesse Anne Comnène. Le président Cousin en a donné une traduction abrégée dans le tome {{rom-maj|IV|}} de sa version par extraits des auteurs de l’Histoire byzantine, publiée en huit volumes {{in-4°}}, de 1672 à 1674, sous ce titre : « ''Histoire de Constantinople depuis le règne de l’ancien Justin jusqu’à la fin de l’Empire.'' Traduite sur les originaux grecs par M.{{lié}}Cousin, président en la cour des Monnoyes. »</ref>. Cette histoire est divertissante, mais c’est sans préjudice de Lucien, que je continue : je n’en avois jamais vu que trois ou quatre pièces célèbres ; les autres sont toutes aussi belles<ref>12. Dans le texte de 1754 : « tout aussi belles. »</ref>. Ce que je mets au-dessus, ce sont vos lettres, ma très-chère ; ce n’est point parce que je vous-aime : demandez à ceux qui sont auprès de vous. Monsieur le Comte, répondez ; Monsieur de la Garde, Monsieur l’abbé, n’est-il pas vrai que personne n’écrit comme elle ? Je me divertis donc de deux ou trois que j’ai apportées ; si vraiment ce que vous dites sur une certaine femme<ref>13. {{Mme}} de Bagnols. Voyez la lettre du 16 juillet précédent, {{pg}}232.</ref> est<ref follow=p277>l’amour (tome {{rom-maj|VII|}}, {{pg}}4) » Quant à Cléopatre, son « aimable majesté… lui donnoit de l’empire sur toutes les âmes. » Elle « surprit Artaban de telle sorte par la vue de son admirable beauté, qu’il… ne put souffrir cet éclat sans éblouissement, ni méconnoître l’avantage que le ciel avoit donné à cette beauté sur toutes les beautés mortelles (tome {{rom-maj|X|}}, {{pg}}343 et 344). » — À la {{pg}}248 du tome {{rom-maj|II|}}, il est question également de l’Olympie de la ''Cléopatre'', et non de celle de l’Arioste, comme le dit à tort une ancienne note que nous n’aurions pas dû conserver.</ref><section end="638"/>