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<big>'''EXTRAIT<br/>DES ŒCONOMIES ROYALES<br/>DE M. DE SULLY'''</big>
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{{initiale|O}}n voit dans le tableau précédent que dans l’ordre de la circulation réguliere de 600 millions de revenu annuel, ces 600 millions s’obtiennent au moyen de 900 millions d’avances annuelles<ref>Si on ajoûtoit l’impôt aux 600 millions de revenu & que l’impôt fût de 200 millions, il faudroit que les avances annuelles fussent au moins de 1200 millions, sans compter les avances primitives, nécessaires pour former d’abord l’établissement des Laboureurs ; ainsi il faut remarquer que les terres les plus fertiles seroient nulles sans les richesses nécessaires pour subvenir aux dépenses de la culture, & que la dégradation de l’agriculture dans un Royaume ne doit pas être imputée à la paresse des hommes, mais à leur indigence.</ref> & qui se distribuent annuellement à quatre millions de chefs de famille. Il y a un million de propriétaires, dont la dépense est estimée du fort au foible à 600 pour chacun<ref>Les 600 millions de revenu peuvent être partagés à un plus petit nombre de propriétaires: Dans ce cas, moins il y auroit de propriétaires, plus la dépense de leur revenu surpasseroit la consommation que chacun d’eux pourroit faire personnellement, Mais ils feroient des libéralités, ou rassembleroient d’autres hommes pour consommer avec eux ce que leur fourniroit la dépense de leur revenu : ainsi cette dépense se trouveroit distribuée à-peu-près, comme s’il y avoit un plus grand nombre de propriétaires bornés chacun à une moindre dépense. On doit penser de même de l’inégalité des gains ou des profits des hommes des autres classes.</ref> & trois millions de chefs de famille, occupés aux travaux ou emplois lucratifs qui, chacun du fort au foible, retirent 300 liv. pour leur dépense ; mais dans cette distribution on suppose,
{{initiale|O}}n voit dans le tableau précédent que dans l’ordre de la circulation réguliere de 600 millions de revenu annuel, ces 600 millions s’obtiennent au moyen de 900 millions d’avances annuelles<ref>Si on ajoûtoit l’impôt aux 600 millions de revenu & que l’impôt fût de 200 millions, il faudroit que les avances annuelles fussent au moins de 1200 millions, sans compter les avances primitives, nécessaires pour former d’abord l’établissement des Laboureurs ; ainsi il faut remarquer que les terres les plus fertiles seroient nulles sans les richesses nécessaires pour subvenir aux dépenses de la culture, & que la dégradation de l’agriculture dans un Royaume ne doit pas être imputée à la paresse des hommes, mais à leur indigence.</ref> & qui se distribuent annuellement à quatre millions de chefs de famille. Il y a un million de propriétaires, dont la dépense est estimée du fort au foible à 600 pour chacun<ref>Les 600 millions de revenu peuvent être partagés à un plus petit nombre de propriétaires: Dans ce cas, moins il y auroit de propriétaires, plus la dépense de leur revenu surpasseroit la consommation que chacun d’eux pourroit faire personnellement, Mais ils feroient des libéralités, ou rassembleroient d’autres hommes pour consommer avec eux ce que leur fourniroit la dépense de leur revenu : ainsi cette dépense se trouveroit distribuée à-peu-près, comme s’il y avoit un plus grand nombre de propriétaires bornés chacun à une moindre dépense. On doit penser de même de l’inégalité des gains ou des profits des hommes des autres classes.</ref> & trois millions de chefs de famille, occupés aux travaux ou emplois lucratifs qui, chacun du fort au foible, retirent 300 liv. pour leur dépense ; mais dans cette distribution on suppose,