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fût capable de réédifier son être pensant sur une base plus solide.

Porté, comme Lucrèce, bien loin de la route où se traînait la caravane humaine, il avait laissé, comme lui, tous les simulacres érigés pour calmer la peur des uns et rassasier l’amour des autres, et se trouva seul au seuil des ténèbres, devant le rideau qui cache le secret.

Or, Lucrèce, dédaigneux du mystère, se fit un système qui l’apaisa. Kháyyám revint les mains vides.

Les dogmes aveuglément acceptés, les hypothèses dont les esprits impuissants ou bornés faisaient des certitudes, par paresse ou par lâcheté, tout cela révoltait ses pareils et beaucoup s’évadaient dans l’invisible, par la porte qu’entr’ouvraient les mystiques. Hélas ! ils n’y trouvaient souvent que des ténèbres que corporifiait leur pensée avide.

D’autres, pour goûter la paix, tombaient dans