« Page:Revue des Deux Mondes - 1832 - tome 8.djvu/612 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page validée | |
En-tête (noinclude) : | En-tête (noinclude) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{SDT}} |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 4 : | Ligne 4 : | ||
</includeonly> |
</includeonly> |
||
{{ |
{{c|CHRONIQUE DE LA QUINZAINE.|fs=200%}} |
||
{{-|6|m=2em}} |
|||
⚫ | |||
{{Séparateur4}} |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
C’est merveille en vérité que la détonation d’un petit pistolet de poche ait été si bruyamment prolongée, qu’elle couvre même encore aujourd’hui tout le bruit que fait l’artillerie de notre armée sous les murs d’Anvers. |
|||
Cela s’explique pourtant aisément, si l’on veut bien songer que le coup de pistolet dont {{corr|s’agit|il s’agit}} a été tiré sur un pont, sur le pont Royal. Vous savez qu’il y a là de l’écho. Ce coup de pistolet ne pouvait donc manquer de résonner beaucoup et long-temps. |
|||
⚫ | |||
contredit ce qui s’est appelé l’attentat du 19 novembre. |
|||
⚫ | |||
C’est merveille en vérité que la détonation d’un petit pistolet de |
|||
poche ait été si bruyamment prolongée, qu’elle couvre même encore aujourd’hui |
|||
tout le bruit que fait l’artillerie de notre armée sous les murs |
|||
d’Anvers. |
|||
Quant à la doctrine, elle a montré dans le danger une rare présence d’esprit ; ramassant les balles, elle en a chargé ses canons et a tiré à mitraille sur le ''compte-rendu''. Mais {{M.|Dupin}} ne s’est pas laissé non plus étourdir, et tout en protestant, comme le ministère, contre l’attentat, il s’est fait nommer provisoirement président de la Chambre. |
|||
Cela s’explique pourtant aisément, si l’on veut bien songer que le |
|||
coup de pistolet dont s’agit a été tiré sur un pont, sur le pont Royal. |
|||
Vous savez qu’il y a là de l’écho. Ce coup de pistolet ne pouvait donc |
|||
manquer de résonner beaucoup et long-temps. |
|||
Ceci prouve bien que les avocats sont de meilleurs et de plus braves tacticiens qu’on ne le pensait. Que {{M.|le}} maréchal Soult y prenne garde ! il ne serait pas impossible que son fauteuil fût mis incessamment en état de siége. |
|||
Quoi qu’il en soit, la chambre, sans s’intimider le moins du monde, |
|||
⚫ | |||
sous le feu dudit pistolet de poche. |
|||
En attendant, au surplus, la guerre des portefeuilles à la tribune, et le commencement des hostilités en Belgique, nous avons eu, rue Richelieu, la grande bataille rangée du ''Roi s’amuse''. |
|||
Quant à la doctrine, elle a montré dans le danger une rare présence |
|||
d’esprit ; ramassant les balles, elle en a chargé ses canons et a tiré à mitraille |
|||
sur le ''compte-rendu''. Mais M. Dupin ne s’est pas laissé non plus |
|||
étourdir, et tout en protestant, comme le ministère, contre l’attentat, |
|||
il s’est fait nommer provisoirement président de la Chambre. |
|||
Ceci prouve bien que les avocats sont de meilleurs et de plus braves |
|||
tacticiens qu’on ne le pensait. Que M. le maréchal Soult y prenne |
|||
garde ! il ne serait pas impossible que son fauteuil fût mis incessamment |
|||
en état de siège. |
|||
En attendant, au surplus, la guerre des portefeuilles à la tribune, et |
|||
le commencement des hostilités en Belgique, nous avons eu, rue Richelieu, |
|||
la grande bataille rangée du ''Roi s’amuse''. |