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II


Nous sommes à Paris, rue de l’Université, à un quatrième étage. Madame de Clérac, ainsi qu’on l’aura pressenti par ce qui précède, est une veuve d’une quarantaine d’années, qui, depuis un an, donne asile et protection à sa nièce Edmée.

Madame de Clérac est pourvue de cinq mille livres de douaire pour tout bien ; elle habite trois mois de l’année le petit appartement où nous la voyons en ce moment, et le reste du temps vit, au fond du Limousin, dans une bicoque délabrée que pompeusement ses domestiques appellent « le château ».

Dudit château elle ramène une servante cuisinière, une petite paysanne dégrossie par les sœurs de son village, qu’elle décore du titre de femme de chambre, et un petit berger de quatorze ans, affublé d’une livrée.

Toute cette maisonnée apporte à sa suite des sacs de pommes de terre, de haricots et de noix, du petit salé, des légumes, des confitures, du vin et de la piquette pour les trois mois de séjour.

À la cuisinière, madame de Clérac donne quelques petits gages ; aux deux autres, elle ne donne que la nourriture et sa protection ; c’est-à-dire qu’elle les place après les avoir formés.

En devenant veuve, madame de Clérac avait renon-