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Tandis que le babou dévide encore sa gamme sempiternelle et plaintive, ce vieux scribe qui semble très savant me démontre la parenté de l’anglais et du sanscrit. Il rapproche le mot ''pitar'' du mot ''father, bratar'' de ''brother, duhitar'' de ''daughter'', vieilles comparaisons qui traînent aujourd’hui dans toutes nos grammaires, mais qui sont assez saisissantes ici, dans la bouche de cet adorateur de Siva, qui nous ressemble.
Tandis que le babou dévide encore sa gamme sempiternelle et plaintive, ce vieux scribe qui semble très savant me démontre la parenté de l’anglais et du sanscrit. Il rapproche le mot ''pitar'' du mot ''father, bratar'' de ''brother, duhitar'' de ''daughter'', vieilles comparaisons qui traînent aujourd’hui dans toutes nos grammaires, mais qui sont assez saisissantes ici, dans la bouche de cet adorateur de Siva, qui nous ressemble.




Ensuite nous allons chez des danseuses. C’est au cœur de la ville, dans la rue la plus populeuse, au milieu du ''bazar''. Ce ruissellement continu de la foule bigarrée, ces figures de toutes couleurs, ce pêle-mêle de nudités et de vêtemens flottans étonnent toujours. Au milieu de la rue, le fleuve humain coule sans trêve ; sur les trottoirs, des files d’hommes assis cisèlent des cuivres, frappent des bronzes, des marchands sont penchés sur leurs livres,
Ensuite nous allons chez des danseuses. C’est au cœur de la ville, dans la rue la plus populeuse, au milieu du ''bazar''. Ce ruissellement continu de la foule bigarrée, ces figures de toutes couleurs, ce pêle-mêle de nudités et de vêtemens flottans étonnent toujours. Au milieu de la rue, le fleuve humain coule sans trêve ; sur les trottoirs, des files d’hommes assis cisèlent des cuivres, frappent des bronzes, des marchands sont penchés sur leurs livres,