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—Tu as l’air tout chose, ce soir, dit-elle. As-tu des mauvaises nouvelles ?

— Bien mauvaises. Les socialistes radicaux sont nos maîtres. Je m’y attendais, mais le fait accompli me renverse.

— Crois-tu qu’on puisse nous faire du mal ?

— Beaucoup !

— Par quel côté peut-on nous attaquer ?

— Par plusieurs à la fois. Notre organisation sociale est la condamnation du syndicat ouvrier ; or, c’est le syndicat lui-même qui, depuis une heure, a le triste privilège de pouvoir faire la pluie et le beau temps.

— J’avoue… Mais un ministère ne fait pas tout ce qu’il veut ?

— Il fait tout ce qu’il peut… Et il peut tant de choses !

— Comme tu es pessimiste, tout d’un coup ! Je t’ai toujours connu très crâne dans le danger, n’ayant peur de rien… Ta confiance en ton étoile…

— Vois-tu. je suis las. L’âme s’use à force de lutter. Tu n’as jamais lu la page du sport dans un journal ?

— Des fois. Pourquoi ?…

— Moi, j’ai suivi surtout les tournois de boxe. Depuis quinze ans, j’ai vu tomber bien des champions du monde. Ils sont d’abord des