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font, par exemple, Reimar, G.-E. Schultze, Fries et tous ceux que j’ai consultés ; c’est dans la Logique de Twesten que, pour la première fois, je trouve ce sophisme exposé exactement. Dans d’autres ouvrages et dissertations scientifiques, par l’accusation de fallacia non caitsæ ut causa, on entend également en général le fait de mettre en avant une fausse cause.

Sextus Empirions nous fournit encore un exemple frappant de cette erreur qui consiste à confondre la loi logique du principe de la connaissance avec la loi naturelle transcendantale de cause et effet. Dans le 9e, livre de son ouvrage Adversus mathematicos, livre intitulé Adversus physicos, § 204, il se propose de prouver la loi de causalité et dit à ce sujet : « Celui qui prétend qu’il n’existe aucune cause, ou bien n’a aucune cause pour le prétendre, ou bien il en a une. Dans le premier cas, son affirmation n’est pas plus vraie que l’affirmation contraire ; dans le second, il prouve par son assertion même qu’il existe des causes. »

Nous voyons donc que les anciens n’en étaient pas encore arrivés à distinguer nettement la nécessité d’un principe de connaissance, servant à établir un jugement, de celle d’une cause pour la production d’un événement réel. Plus tard, la loi de la causalité fut pour les scoliastes un axiome placé au-dessus de tout examen. Non, inquirimus an causa sit, quia nihil est per se notius, [Nous ne cherchons pas s’il existe une cause ; rien n’étant davantage évident par soi » dit Suarez, disp. 12, sect. 1. En outre, ils conservaient, d’après Aristote, la division des causes, telle que nous l’avons citée plus haut. Mais eux non plus, autant que je puis le