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sombres rameaux ; sous la clarté vivifiante du midi, bien à leur aise comme en un immense espalier, voici les mélèzes au vert délicat. De même que les plantes, qui cherchent à s’épanouir aux rayons du soleil, l’homme a fait choix pour sa demeure des pentes tournées vers le midi. De ce côté, les maisons bordent les chemins en une ligne presque continue, les chalets joyeux sont parsemés comme des rochers grisâtres sur les hauts pâturages. Sur le froid versant qui se dresse en face, à peine voit-on de loin en loin quelque maisonnette s’abritant dans les plis d’un ravin.
sombres rameaux ; sous la clarté vivifiante du midi, bien à leur aise comme en un immense espalier, voici les mélèzes au vert délicat. De même que les plantes, qui cherchent à s’épanouir aux rayons du soleil, l’homme a fait choix pour sa demeure des pentes tournées vers le midi. De ce côté, les maisons bordent les chemins en une ligne presque continue, les chalets joyeux sont parsemés comme des rochers grisâtres sur les hauts pâturages. Sur le froid versant qui se dresse en face, à peine voit-on de loin en loin quelque maisonnette s’abritant dans les plis d’un ravin.


Diverses sont les pentes de la montagne par l’aspect, le climat, la végétation ; mais toutes ont ce phénomène commun, c’est qu’en les gravissant on croirait se diriger vers les pôles de la terre ; que l’on monte d’une centaine de mètres, et l’on se trouve comme transporté à cinquante kilomètres plus loin de l’équateur. Telle cime, que l’on voit se dresser au-dessus de sa tête, porte une flore semblable à celle de la Scandinavie ; que l’on dépasse cette pointe pour s’élever plus haut encore, et l’on entre en Laponie ; a une altitude plus grande, on
Diverses sont les pentes de la montagne par l’aspect, le climat, la végétation ; mais toutes ont ce phénomène commun, c’est qu’en les gravissant on croirait se diriger vers les pôles de la terre ; que l’on monte d’une centaine de mètres, et l’on se trouve comme transporté à cinquante kilomètres plus loin de l’équateur. Telle cime, que l’on voit se dresser au-dessus de sa tête, porte une flore semblable à celle de la Scandinavie ; que l’on dépasse cette pointe pour s’élever plus haut encore, et l’on entre en Laponie ; à une altitude plus grande, on