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Il nous semble, le long de chaque ligne noire

Dont se raye le papier blanc,

Voir courir des soldats qu’entraîne une Victoire

Levant au ciel son bras sanglant ;


Notre cerveau s’emplit de visions fugaces

Où, dans un long enroulement,

Passe, comme un remous, l’étreinte de deux races

Qui se heurtent férocement…


Et c’est vers vous, vaillants défenseurs des tranchées

Éventrant le sol des aïeux,

Que nos âmes s’en vont, aux vôtres attachées

Par des liens mystérieux.


Les maux dont vous souffrez en ces luttes suprêmes,

Où tout est fatigue ou danger,

Nous croyons les connaître et les souffrir nous-mêmes

Et brûlons de les partager.