« Page:Œuvres complètes de Maximilien de Robespierre, tome 1.djvu/199 » : différence entre les versions

Hervé-Marc (discussion | contributions)
→‎Page non corrigée : Page créée avec « dans un banquet qui n’avoit rien de plus surnaturel que ceux d’Anacreon et de Marc Aurele ; et les hymnes qu’ils chantoient en l'honneur des Grâces et de Bacchus… »
 
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
dans un banquet qui n’avoit rien de plus surnaturel que ceux
dans un banquet qui n’avoit rien de plus surnaturel que ceux
d’Anacreon et de Marc Aurele ; et les hymnes qu’ils chantoient
d’Anacreon et de Marc Aurele ; et les hymnes qu’ils chantoient
en l'honneur des Grâces et de Bacchus montoient vers
en l’honneur des Grâces et de Bacchus montoient vers
le ciel avec le parfum des roses et les douces émanations
le ciel avec le parfum des roses et les douces émanations
du Champagne ; lorsque tout à coup on entendit dans les airs
du Champagne ; lorsque tout à coup on entendit dans les airs
Ligne 9 : Ligne 9 :
et nous voions descendre au milieu de nos bosquets sur un
et nous voions descendre au milieu de nos bosquets sur un
nuage d’or et de pourpre une déesse brillante de tout l’éclat
nuage d’or et de pourpre une déesse brillante de tout l’éclat
qui environne une beauté céleste. A ce seul souvenir, mon
qui environne une beauté céleste. À ce seul souvenir, mon
esprit se trouble, mes idées se confondent et j’éprouve
esprit se trouble, mes idées se confondent et j’éprouve
encore une fois cette douce ivresse où sa présence alors
encore une fois cette douce ivresse où sa présence alors
plongea tous mes sens. vous qui que vous soiez, qu’aucune
plongea tous mes sens. Ô vous qui que vous soiez, qu’aucune
déesse ne visita jamais, gardez-vous de chercher à vous
déesse ne visita jamais, gardez-vous de chercher à vous
former une idée de ses charmes d’après les foibles attraits
former une idée de ses charmes d’après les foibles attraits
des beautés mortelles... Oui Vénus sans doute est moins
des beautés mortelles… Oui Vénus sans doute est moins
belle lorsque parée par les mains des Grâces elle se montre
belle lorsque parée par les mains des Grâces elle se montre
dans l’assemblée des dieux ; elle étoit moins touchante le
dans l’assemblée des dieux ; elle étoit moins touchante le
jour où parée de sa seule beauté, elle daigna la dévoiler aux
jour où parée de sa seule beauté, elle daigna la dévoiler aux
yeux du fils de Priam. Dans l'une de ses mains était une lyre
yeux du fils de Priam. Dans l’une de ses mains était une lyre
d’or, dans l’autre une couppe de nectar, à ses pies, une corbeille
d’or, dans l’autre une couppe de nectar, à ses piés, une corbeille
pleine de Roses. Ses regards se fixèrent un instant sur
pleine de Roses. Ses regards se fixèrent un instant sur
nous et ils firent circuler dans nos veines un feu rapide qui
nous et ils firent circuler dans nos veines un feu rapide qui
Ligne 31 : Ligne 31 :
point reçu une semblable faveur et nos cœurs abîmés dans
point reçu une semblable faveur et nos cœurs abîmés dans
la joie étoient près de mourir sous le poids de la volupté.
la joie étoient près de mourir sous le poids de la volupté.

Il n’est pas donné à une bouche humaine de rendre les
Il n’est pas donné à une bouche humaine de rendre les
discours de la déesse ; il vous suffira de sçavoir qu’elle nous
discours de la déesse ; il vous suffira de sçavoir qu’elle nous