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<poem> A la moindre de mill" et milV en abondance^ Sans faire voir à tous bientost son arrogance.

Tu m'en seras tesmoing, docte Degambara : Car qui sera celuy qui si tost osera Contredire à ton vueil et à cil de Pesquiere, Sans rapporter chez soy une douleur amere D’avoir voulu en vain disputer contre vous. De qui sort et le miel et le nectar tant douxt Que dois’je dire encor dArmill' Angosiole ? La terre des Germains et la terre Espagnole En ont des légions, qui tiendroient seurement Des sciences eschole à tous ouvertement, Mesmes aux mieux versés ; mais par sus tout la France Aura le plus grand pris de toute la science.

Or je suis comme cell' qui entre en un jardin Pour cueillir un bouquet quand ce vient au matin. Là le thym hyblean, et là la rose belle. Là l’œillet, là le lis, là mainte fleur nouvelle, S'offrent à qui mieux mieux, tellement qu'ell' ne sçait Comme doit de sa main entasser un bouquet ; Tout ainsi je ne sçay laquelle je dois prendre Première entre ces mill’ qu’à moy se viennent rendre , Tant la France est fertille en tresnobles esprits, Qui rendent tous mes sens extasement espris. Mais bien je feray mieux : j’ensuivray les avettes, <poem>