« Page:Revue des Deux Mondes - 1831 - tome 4.djvu/480 » : différence entre les versions

AkBot (discussion | contributions)
Pywikibot touch edit
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{=}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{c|'''De la Révolution'''|ff=cursive|fs=200%}}
{{c|DE LA REVOLUTION<br/>


{{c|ET|fs=90%|m=2em}}
ET<br/>

DE LA PHILOSOPHIE.



{{séparateur}}|fs=140%}}


{{c|DE LA PHILOSOPHIE.|fs=140%}}


{{-|6|m=2em}}


Quand l’empire allait accomplir au pas de course sa mission à travers l’Europe, à chaque instant des hommes fatigués se détachaient de ses colonnes, et s’asseyaient sur le bord des fossés. On avait beau leur dire qu’ils allaient y mourir, ils voulaient s’arrêter ; puis, le sommeil, puis le froid les prenaient, et les voilà ensevelis sous une tombe de neige. Chaque jour aussi, dans le mouvement d’idées qui nous emporte, des hommes lassés s’arrêtent, des amis épuisés du chemin s’engourdissent à nos côtés, et pourtant l’heure nous presse ; il faut marcher, il faut arriver au gîte avant le soir. Mais pendant que nous avançons à tout hasard, il est bon de sortir en nous-même de cette cohue d’opinions, de circonstances et de frayeurs paniques où l’esprit va
Quand l’empire allait accomplir au pas de course sa mission à travers l’Europe, à chaque instant des hommes fatigués se détachaient de ses colonnes, et s’asseyaient sur le bord des fossés. On avait beau leur dire qu’ils allaient y mourir, ils voulaient s’arrêter ; puis, le sommeil, puis le froid les prenaient, et les voilà ensevelis sous une tombe de neige. Chaque jour aussi, dans le mouvement d’idées qui nous emporte, des hommes lassés s’arrêtent, des amis épuisés du chemin s’engourdissent à nos côtés, et pourtant l’heure nous presse ; il faut marcher, il faut arriver au gîte avant le soir. Mais pendant que nous avançons à tout hasard, il est bon de sortir en nous-même de cette cohue d’opinions, de circonstances et de frayeurs paniques où l’esprit va