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Le baromètre (''fig''.&nbsp;3) offre, avec les précédens, cette différence, que le tube, au lieu
d’être recourbé, plonge perpendiculairement
dans une cuvette en partie remplie de mercure.
Il est fixé à une planchette, graduée
d’un coté en pouces et lignes, de l’autre en
centimètres et millimètres.


Un bon baromètre à cuvette coûte 36&nbsp;fr.,
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celui à cadran 20&nbsp;fr., et le baromètre à syphon
de M. Gay-Lussac, très-commode pour
Le baromètre (''fig''.&nbsp;3) offre, avec les précédens, cette différence, que le tube, au lieu d’être recourbé, plonge perpendiculairement dans une cuvette en partie remplie de mercure. Il est fixé à une planchette, graduée d’un coté en pouces et lignes, de l’autre en centimètres et millimètres. Un bon baromètre à cuvette coûte 36&nbsp;fr., celui à cadran 20&nbsp;fr., et le baromètre à syphon de M. Gay-Lussac, très-commode pour les voyages, parce qu’il tient dans une canne, est du prix de 50&nbsp;fr.
les voyages, parce qu’il tient dans une canne,
est du prix de 50&nbsp;fr.


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{{sc|{{ancre|1:2|Section ii}}}}. — ''De l’humidité, de la sécheresse et de leur influence en agriculture.''
{{ancre|1:2|}}'''{{T4|{{sc|Section}} {{rom-maj|ii}}.''' — ''De l’humidité, de la sécheresse et de leur influence en agriculture.''|m=1.5em}}
J’ai dit que l’atmosphère contenait toujours une certaine quantité d’''eau'' en vapeur. — Elle est aussi indispensable à la vie des plantes que l’air lui-même, dont nous connaissons maintenant les propriétés. — Les gaz oxigène et hydrogène, qui la composent, font partie de tous les végétaux et de toutes les substances végétales, comme de tous les animaux et de toutes les substances animales.


Diverses plantes végètent entièrement dans
J’ai dit que l’atmosphère contenait toujours une certaine quantité d’''eau'' en vapeur. — Elle est aussi indispensable à la vie des plantes que l’air lui-même, dont nous connaissons maintenant les propriétés. — Les gaz oxigène et hydrogène, qui la composent, Vont partie de tous les végétaux et de toutes les substances végétales, comme de tous les animaux et de toutes les substances animales.
l’eau ; toutes sont susceptibles d’y vivre momentanément,
et il n’en est probablement
aucune dont les racines ne puissent trouver
dans ce seul liquide, amené par la distillation
à son plus grand état de pureté, un aliment
suffisant pour entretenir plus ou moins longtemps
leur existence. Concevoir un climat
entièrement sec, c’est se faire l’idée d’une
complète stérilité.


Dans un sens absolu, ''l’humidité'', ce serait
Diverses plantes végètent entièrement dans l’eau ; toutes sont susceptibles d’y vivre momentanément, et il n’en est probablement aucune dont les racines ne puissent trouver dans ce seul liquide, amené par la distillation à son plus grand état de pureté, un aliment suffisant pour entretenir plus ou moins longtemps leur existence. Concevoir un climat entièrement sec, c’est se faire l’idée d’une complète stérilité.
l’eau elle-même ; ''la sécheresse'', l’absence totale
de l’eau. Mais ici ces deux expressions
ont une signification relative. — L’humidité
excessive est produite dans le sol par une surabondance d’eau, et dans l’atmosphère par
un excès de vapeur du même liquide, rendue
sensible au moment où l’air, qui en était saturé,
ne pouvant plus la dissoudre tout entière,
en abandonne une partie.


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Dans un sens absolu, ''l’humidité'', ce serait l’eau elle-même ; ''la sécheresse'', l’absence totale de l’eau. Mais ici ces deux expressions ont une signification relative. — L’humidité excessive est produite dans le sol par une surabondance d’eau, et dans l’atmosphère par un excès de vapeur du même liquide, rendue sensible au moment où l’air, qui en était saturé, ne pouvant plus la dissoudre tout entière, en abandonne une partie.
''L’humidité du sol'' agit différemment selon
les saisons. — ''À l’époque des chaleurs'', elle
favorise la germination ; — elle dissout les
substances nutritives, produit de la décomposition
des engrais et des terreaux ; — elle sert
elle-même d’aliment aux racines ; — elle divise
le terrain et le rend plus perméable à
l’air et aux jeunes chevelus. — Mais, quand
elle est surabondante, si elle ne fait pas pourrir
les germes ou les autres parties souterraines
des plantes, elle produit une végétation
incomplète dans laquelle le développement
excessif et le peu de consistance des
organes foliacés, nuit à la production et encore
plus à la qualité des fruits et des graines.


''Pendant les froids'', elle contribue à rendre l’effet des gelées plus funestes, comme l’observation l’a démontré de tout temps, même pour les arbres de nos climats, et comme ne l’éprouvent que trop souvent les propriétaires de vignobles plantés dans les lieux bas.
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''L’humidité du sol'' agit différemment selon les saisons. — ''À l’époque des chaleurs'', elle favorise la germination ; — elle dissout les substances nutritives, produit de la décomposition des engrais et des terreaux ; — elle sert elle-même d’aliment aux racines ; — elle divise le terrain et le rend plus perméable à l’air et aux jeunes chevelus. — Mais, quand elle est surabondante, si elle ne fait pas pourrir les germes ou les autres parties souterraines des plantes, elle produit une végétation incomplète dans laquelle le développement excessif et le peu de consistance des organes foliacés, nuit à la production et encore plus à la qualité des fruits et des graines.

''Pendant les froids'', elle contribue à rendre l’effet des gelées plus funestes, comme l’observation l’a démontré de tout temps, même pour les arbres de nos climats, et connue ne l’éprouvent que trop souvent les propriétaires de vignobles plantés dans les lieux bas.


''L’affinité plus ou moins grande, la capacité de certaines terres pour l’eau'', et ''la force avec laquelle elles la retiennent'', influent beaucoup sur leurs propriétés physiques. — Les sols humides sont froids, et conséquemment tardifs ; mais ils conservent mieux que d’autres leur fertilité à l’époque des sécheresses. — Ceux qui ne se pénètrent pas d’eau sont, au contraire, précoces ; mais les chaleurs de l’été arrêtent de bonne heure et détruisent souvent leur végétation. — Les premiers donnent ordinairement des produits plus volumineux ; — les seconds, des produits plus savoureux.
''L’affinité plus ou moins grande, la capacité de certaines terres pour l’eau'', et ''la force avec laquelle elles la retiennent'', influent beaucoup sur leurs propriétés physiques. — Les sols humides sont froids, et conséquemment tardifs ; mais ils conservent mieux que d’autres leur fertilité à l’époque des sécheresses. — Ceux qui ne se pénètrent pas d’eau sont, au contraire, précoces ; mais les chaleurs de l’été arrêtent de bonne heure et détruisent souvent leur végétation. — Les premiers donnent ordinairement des produits plus volumineux ; — les seconds, des produits plus savoureux.