« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Bandeau » : différence entre les versions

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A indique la coupe de ce bandeau avec l'appui du triforium. Évidemment,
ici, le maître de l'œuvre a voulu rompre les lignes verticales qui dominent
dans cette nef, dont la construction remonte à 1230 environ (voy. ARCHITECTURE[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture religieuse|Architecture Religieuse]], fig. 35). Il y avait là comme un dernier souvenir de
RELIGIEUSE, fig. 35). Il y avait là comme un dernier souvenir de
l'architecture romane<span id="note1"></span>[[#footnote1|<sup>1</sup>]]. Sans avoir une aussi grande importante, il arrive
presque toujours que les bandeaux, dans les
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édifices du commencement du XIII<sup>e</sup> siècle, passent devant les faisceaux de colonnes, et servent de bagues
pour maintenir leurs fûts posés en délit (voy. BAGUE[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Bague|Bague]]). Quelquefois aussi les
bandeaux s'arrondissent en corbeille, et, soutenus par un cul-de-lampe,
servent de point d'appui à des faisceaux de colonnettes ne naissant qu'au-dessus
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À la cathédrale d'Amiens, à la cathédrale de Reims et à celle de Chartres,
les appuis des fenêtres du rez-de-chaussée forment bandeau, mais sans ornements
(voy. CHAPELLE[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Chapelle|Chapelle]]); à partir de ce profil, les contre-forts montent
verticalement sans ressauts ni interruption horizontale sur les côtés, leurs
faces étant seules munies de larmiers qui empêchent les eaux de laver leurs
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fâcheux; leurs profils saillants sur les faces latérales des contre-forts seraient
venus pénétrer gauchement les piédroits des fenêtres, sans utilité ni
raison (voy. [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture religieuse|Architecture Religieuse]], [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 4, Contre-fort|Contre-fort]]). À partir du XIII<sup>e</sup> siècle,
raison (voy. ARCHITECTURE RELIGIEUSE, CONTRE-FORT). À partir du XIII<sup>e</sup> siècle,
dans l'architecture religieuse, le bandeau n'existe plus par le fait, les murs
pleins étant supprimés; on ne les rencontre, comme dans le dernier
exemple que nous venons de donner, que lorsqu'ils sont le prolongement
horizontal des appuis des fenêtres; seulement, leurs profils se modifient
suivant le goût du moment (voy. PROFIL[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 7, Profil |Profil ]]). Dans l'architecture civile, où les
murs sont conservés forcément, où la construction ne se compose pas
uniquement de contre-forts laissant de grands jours entre eux, des bandeaux
indiquent le niveau des planchers (voy. [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 3, Château|Château]], [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6, Maison|Maison]]). Parfois
indiquent le niveau des planchers (voy. CHÂTEAU, MAISON). Parfois
alors les bandeaux sont décorés de sculptures, particulièrement pendant
le XV<sup>e</sup> siècle. Composés de simples moulures profilées dans une assise
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avec leur architrave, leur frise et leur corniche, même lorsque
l'absence d'un ordre antique devrait exclure l'emploi de tous ces membres.
Les façades ne sont plus alors que des bâtiments superposés (voy. ORDRE).