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''Cl. Marot'' (publiée à la fin de la première édition de l’''Olive''), « dont la |
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forme et le tour rappellent tout à fait les ''épigrammes'' de la vieille |
forme et le tour rappellent tout à fait les ''épigrammes'' de la vieille |
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école » (H. Chamard, ''J. du Bellay'', pp. 30 et 73). |
école » (H. Chamard, ''J. du Bellay'', pp. 30 et 73). |
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D’autre part, il est vrai que Baïf n’avait en 1547 que 15 ans et n’avait |
D’autre part, il est vrai que Baïf n’avait en 1547 que 15 ans et n’avait |
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encore rien publié quand parurent la '' |
encore rien publié quand parurent la ''Deffence'', l’''Olive'' et les ''Vers Lyriques'' |
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de Du Bellay, plus âgé que lui de 8 ans environ. Mais faut-il en |
de Du Bellay, plus âgé que lui de 8 ans environ. Mais faut-il en |
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conclure, avec {{Mlle|Evers}}, que le jeune Baïf n’a exercé aucune influence |
conclure, avec {{Mlle|Evers}}, que le jeune Baïf n’a exercé aucune influence |
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sur Du Bellay à Coqueret ? Il faudrait admettre aussi que Baïf n’a été |
sur Du Bellay à Coqueret ? Il faudrait admettre aussi que Baïf n’a été |
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utile en rien à Ronsard, et nous savons le contraire (v. ci-dessus, p. 11). |
utile en rien à Ronsard, et nous savons le contraire (v. ci-dessus, {{lia|Discours de la Vie de P. de Ronsard, par Cl. Binet|P11_L24|p. 11|69}}). |
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L’influence dont parle Binet n’est pas celle des œuvres, mais celle de |
L’influence dont parle Binet n’est pas celle des œuvres, mais celle de |
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la conversation. Le style de Du Bellay a pu profiter de « la hantise de |
la conversation. Le style de Du Bellay a pu profiter de « la hantise de |
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être de même nature et s’exercer par la conversation, par l’explication |
être de même nature et s’exercer par la conversation, par l’explication |
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et l’étude approfondie des poètes anciens. Il est certain, comme le rappelle |
et l’étude approfondie des poètes anciens. Il est certain, comme le rappelle |
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Mlle |
{{Mlle|Evers}}, que l’influence antérieure de Peletier du Mans sur Du |
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Bellay a été considérable ; que quelques-unes des idées de la ''Deffence'' |
Bellay a été considérable ; que quelques-unes des idées de la ''Deffence'' |
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(principaux chap. du liv. I et chap. {{rom|vi|6}} du liv. II) viennent de la dédicace |
(principaux chap. du liv. I et chap. {{rom|vi|6}} du liv. II) viennent de la dédicace |
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Bellay lui-même (préf. de la 2{{e|e}} éd. de l’''Olive'', et ode ''Contre les envieux'' |
Bellay lui-même (préf. de la 2{{e|e}} éd. de l’''Olive'', et ode ''Contre les envieux'' |
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''poëtes'', octobre 1550). Cf. H. Chamard, ''Rev. d’Hist. litt.'', 1899, pp. 41-42, |
''poëtes'', octobre 1550). Cf. H. Chamard, ''Rev. d’Hist. litt.'', 1899, pp. 41-42, |
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et ''J. du Bellay'', p. 32 ; P. Laumonier, Comment |
et ''J. du Bellay'', p. 32 ; P. Laumonier, Comment. cit., pp. 184 et |
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suiv. |
suiv. |
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Mais il ne s’agit |
Mais il ne s’agit là que d’idées pour la « ''deffence'' » de la langue française, |
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et de ''cadres'' poétiques, tandis que Binet ne parle que du ''style'' de |
et de ''cadres'' poétiques, tandis que Binet ne parle que du ''style'' de |
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Du Bellay. Or je crois précisément que certains chap. du manifeste de la |
Du Bellay. Or je crois précisément que certains chap. du manifeste de la |
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nouvelle école signé par Du Bellay, ceux qui traitent du style poétique |
nouvelle école signé par Du Bellay, ceux qui traitent du style poétique |
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et des moyens d’« illustrer » la langue de la poésie, ne viennent pas |
et des moyens d’« illustrer » la langue de la poésie, ne viennent pas |
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tant de Peletier que des maîtres et condisciples du collège de |
tant de Peletier que des maîtres et condisciples du collège de Coqueret, |
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notamment de Ronsard, dont Du Bellay a écrit dans la 2{{e|e}} préf. de |
notamment de Ronsard, dont Du Bellay a écrit dans la 2{{e|e}} préf. de |
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l’''Olive'' : « L’ode, ''quand à son vray et naturel stile'', [est] |
l’''Olive'' : « L’ode, ''quand à son vray et naturel stile'', [est] representée en |
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nostre langue par Pierre de Ronsard », et : « Voulant satisfaire à l’instante |
nostre langue par Pierre de Ronsard », et : « Voulant satisfaire à l’instante |
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requeste de mes plus familiers amis, je m’osay bien avanturer |
requeste de mes plus familiers amis, je m’osay bien avanturer |
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de mettre en lumiere mes petites poësies ; |
de mettre en lumiere mes petites poësies ; apres toutesfois les avoir |