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LA GRANDE AVENTURE DE LE MOYNE D’IBERVILLE

tage ses craintes à l’endroit des Espagnols. Il écrit : « Je crois M. d’Iberville un très honneste homme et bien intentionné pour le service du Roy, mais peut-estre, agissant sur les maximes du sieur de La Salle, il ne réfléchira pas sur tous les événements… Il est d’une notoriété publique que les Espagnols peuvent mettre cent mille hommes blancs sous les armes sans une infinité des naturels du pays ».

Ainsi le culte fervent que d’Iberville garde à la mémoire de La Salle lui nuira. Sachant les haines vigoureuses, soulevées par le grand homme trop hautain, il cache son sentiment. Joutel même s’y est trompé. Mais d’autres, qui l’approchent davantage, n’ont pas laissé de discerner quelle influence la mémoire de l’explorateur exerce sur le marin.


II


M. de Maurepas, devenu ministre en titre et comte de Pontchartrain, est dans l’indécision. À l’intervention de Ducasse, il répond : « Le Roy n’a point en veue jusques à présent de former un établissement dans l’embouchure du Mississipi, mais seulement d’y faire une descouverte exacte et d’empescher les Anglois de s’y placer ».

Mis au courant par les commis, d’Iberville ac-