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LA COSMOLOGIE HELLÉNIQUE

que, de toutes les hypothèses, les pins simples sont aussi celles qui conviennent le mieux aux corps divins », Ne croyons pas, cependant, lorsque ces hypothèses nous auront permis de décomposer le mouvement complexe des astres en mouvements plus simples, que nous soyons parvenus à découvrir les mouvements réels cachés sous des mouvements apparents : les mouvements réels, ce sont ceux-là mêmes qui se manifestent à nous ; le but que nous aurons alors atteint est plus modeste ; nous aurons simplement rendu les phénomènes célestes accessibles aux calculs des astronomes : « Ces hypothèses sont conçues en vue de découvrir la forme des mouvements des astres, qui, en réalité, se meuvent conformement à ce qui parait ; grâce à elles, on peut aborder la mesure des particularités qui s offrent en ces Tfàv XlV^^EtOV

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conclusion vraie, et la concordance de cette conclusion avec les phénomènes n’est pas une preuve suffisante de la vérité de ces hypothèses, —- OoSè touto êlSote ;, otl eotl xæl à/cr/JÉ ; Ti Tuvivev/ xal co ; où qeï to ’tuvxvojâevqv œç cnjjxotayov [x^vou TcxjrQpW ixavov t/, ; tùv yitoOiaretüv àXïjfeiaç Déjà Ptolémée avait mis les astronomes en garde tentation de comparer 1rs choses divines aux choses humaines. Ce rappel à la modestie qui sied à notre science est entendu de Proclus ; il s’accorde fort justement, (bailleurs, avec le Platonisme du philosophe athénien :

k Par suite de noter faiblesse, dit-il1 2, il s’introduit de l inexactitude dans la suite des images par lesquelles nous représentons ce qui est. Pour connaître, en effet, il faut que nous usions de Liinagination, du sentiment et d’une foule d’autres instruments ; car les Dieux oui réservé la connaissance de toutes ces choses à l’un d’entre eux, à la divine intelligence, » Lorsqu’il s’agit des choses sublunaires, nous nous contentons, 1, Procli DunocHi Pltitania Titnœutn conunentaria. lîdîdit Ernestus Diehl, Leipzig, MCMVI ; BtClfov A, t. Jit, p« 12G. 2. PkOCli Djadochi /a PZü/ozns Ti/nœwn cammentarîa. Ed idil. Ernestus DiehL Lipsia’, ïçjo3 : Ik^A^v B (Tini, 39 C. D), t+ ï, pp. 352-353,