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LA COSMOLOGIE HELLÉNIQUE

losophes i r

losophos qu’inspiraient plus ou moins directement les dogmes pythagoriciens.

Cette affirmation, en effet. heurte directement la doctrine au gré de laquelle les corps célestes, par essence, ne peuvent éprouver que des mouvements circulaires ci uniformes. Proclus le sait et le proclame : « Les astronomes se sont acharnés à affirmer que les mouvements des êtres célestes étaient uniformes ; ils ne se sont pas aperçu qu’ils déclaraient, par là J que l’essence même de ces corps célestes était privée d’uniformité et douée de toutes surlos de passivités. Tàt ; tcov oùaavtt’W ûpaXàç tt^oOo- ■xr/HvTeç ol TOpl àorpovopXav oeivoi, Fkafjov éavTOu ; aùrtov àvtüuaXûv xai mt-Jaiv àvàTzAÊwv àîrûtp/vavrÊç ». En vertu du principe que leur Physique a posé, ces astronomes regardent le mouvement compliqué et irrégulier d’une planète, celui qui apparaît à l’observation, comme le résultat de plusieurs mouvements simples, accomplis suivant des excentriques et des épicycles ; ceux-ci sont, pour eux, les seuls mouvements réels ; celui-là n’est qu’une apparence.

Mais au sujet de ces excentriques et de ces épicycles, deux opinions sont en présence ; « ou bien ces cercles sont simplement fictifs et idéaux ; ou bien ils ont une existence réelle au sein des sphères des astres, sphères à l’intérieur desquelles ils sont renfermés ».

Si ces excentriques et ces épicycles, si les mouvements par lesquels les astres les parcourent sont de pures conceptions de l’esprit, comment seraient-ils les seuls mouvements réels et véritables, tandis que les mouvements observés ne seraient que des apparences ? Ceux qui le prétendent oublient que ces cercles sont seulement dans la pensée ; « ils font échange entre des corps naturels et des conceptions mathématiques, ils donnent les causes des mouvements naturels au moyen de choses qui n’ont point d’existence en la nature1 »

Prendra-t-on le second parti ? Déclarera-t-on que les excentriques et les épicycles ne sont point de simples conceptions de l’esprit, mais des corps physiquement réalisés au sein de l’essence céleste ? Ceux qui raisonnent ainsi se heurtent à des impossibilités. « En admettant, en effet, que les mouvements irréguliers des astres sont véritablement produits par ces cercles, que ceux-ci ont une existence réelle au sein des cieux, ces astronomes détruii. Le texte <ie l’abbé liai ma dit : sx oîzoûjtwv iv ~r, v’Jtn- Visiblement, il faudrait : eux ûîao’jkmv . Le texte de M. Carolus Manîtius porte : g’jx