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L'oncle parti, {{M.}} Rousselain se tourna vers le neveu et lui dit :
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L’oncle parti, {{M.}} Rousselain se tourna vers le neveu et lui dit : |
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– Regardez donc droit devant vous, mon garçon, au lieu de vous tortiller le cou.
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« Regardez donc droit devant vous, mon garçon, au lieu de vous tortiller le cou. » |
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L'embarras de Gustave redoubla. Il baissa la tête et ses yeux ne quittèrent plus le tapis.
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L’embarras de Gustave redoubla. Il baissa la tête et ses yeux ne quittèrent plus le tapis. |
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Enfin le juge d'instruction s'adressa au comte d'Orsacq : |
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Enfin le juge d’instruction s’adressa au comte d’Orsacq : |
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– Monsieur d'Orsacq, ce jeune homme est depuis longtemps à votre service ?
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« Monsieur d’Orsacq, ce jeune homme est depuis longtemps à votre service ? |
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– Depuis cinq ou six ans, monsieur le Juge d'instruction. À sa sortie de l'école, orphelin, il a été adopté par son oncle.
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— Depuis cinq ou six ans, monsieur le Juge d’instruction. À sa sortie de l’école, orphelin, il a été adopté par son oncle. |
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– Vous êtes satisfait de lui ?
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— Vous êtes satisfait de lui ? |
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Le comte hésita : |
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– Oui et non, dit-il. Il connaît son métier, mais il est paresseux, assez menteur, et il braconne. La gendarmerie lui a même dressé procès-verbal l'an dernier. Si je ne l'ai pas mis à la porte, c'est en faveur de son oncle. |
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« Oui et non, dit-il. Il connaît son métier, mais il est paresseux, assez menteur, et il braconne. La gendarmerie lui a même dressé procès-verbal l’an dernier. Si je ne l’ai pas mis à la porte, c’est en faveur de son oncle. |
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– Hier soir, vous l'auriez rencontré, paraît-il, deux fois au château ? |
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— Hier soir, vous l’auriez rencontré, paraît-il, deux fois au château ? |
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– Deux fois. À sept heures, d'abord, ici même. Amélie avait refusé de lui ouvrir le boudoir. |
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— Deux fois. À sept heures, d’abord, ici même. Amélie avait refusé de lui ouvrir le boudoir. |
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– Madame reposait, fit Amélie. J'ai dit à Gustave de déposer les fleurs et je les ai arrangées plus tard. |
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— Madame reposait, fit Amélie. J’ai dit à Gustave de déposer les fleurs et je les ai arrangées plus tard. |
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– Il était naturel, monsieur d'Orsacq, dit le juge d'instruction, que Gustave pénétrât dans la bibliothèque ? |
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— Il était naturel, monsieur d’Orsacq, dit le juge d’instruction, que Gustave pénétrât dans la bibliothèque ? |
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– Non, monsieur le Juge d'instruction… |
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— Non, monsieur le Juge d’instruction… |
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– Et vous l'avez rencontré ensuite ?… |
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— Et vous l’avez rencontré ensuite ?… |
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– À neuf heures et demie, comme nous sortions. Il se dissimulait dans le vestibule, parmi les plantes. {{Mme}} Debrioux et Boisgenêt l'ont vu également. |
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— À neuf heures et demie, comme nous sortions. Il se dissimulait dans le vestibule, parmi les plantes. {{Mme}} Debrioux et Boisgenêt l’ont vu également. |
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– Ma conclusion n'est qu'une hypothèse. Gustave a pu profiter de ce que le château était vide pour monter l'escalier principal et pour pénétrer dans l'appartement de {{Mme}} d'Orsacq. |
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— Ma conclusion n’est qu’une hypothèse. Gustave a pu profiter de ce que le château était vide pour monter l’escalier principal et pour pénétrer dans l’appartement de {{Mme}} d’Orsacq. |
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– On a trouvé fermées au verrou la porte de la chambre et celle de la salle de bains qui donne sur le boudoir. |
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— On a trouvé fermées au verrou la porte de la chambre et celle de la salle de bains qui donne sur le boudoir. |
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– Peut-être y en a-t-il une qui n'était pas fermée, et dont, une fois à l'intérieur, il aura poussé le verrou lui-même, pour ne pas être inquiété de ce côté. |
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— Peut-être y en a-t-il une qui n’était pas fermée, et dont, une fois à l’intérieur, il aura poussé le verrou lui-même, pour ne pas être inquiété de ce côté. |
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– Ensuite, il aura quitté le boudoir en descendant ici, par cet escalier. |
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— Ensuite, il aura quitté le boudoir en descendant ici, par cet escalier. |
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– Ce serait donc lui le coupable, selon vous, et il se serait enfui par cette fenêtre, immédiatement après {{M.}} Debrioux. |
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— Ce serait donc lui le coupable, selon vous, et il se serait enfui par cette fenêtre, immédiatement après {{M.}} Debrioux. |
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– Monsieur le Juge d'instruction, déclara Jean d'Orsacq, je ne puis en dire davantage sur le rôle de Gustave. Une certitude : sa présence au château deux fois constatée à des heures insolites. Une hypothèse le détour qu'il aurait fait par le boudoir. Tout le reste n'est que présomptions et suppositions. |
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— Monsieur le Juge d’instruction, déclara Jean d’Orsacq, je ne puis en dire davantage sur le rôle de Gustave. Une certitude : sa présence au château deux fois constatée à des heures insolites. Une hypothèse le détour qu’il aurait fait par le boudoir. Tout le reste n’est que présomptions et suppositions. |
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– Fichtre, souffla {{M.}} Rousselain à l'oreille du substitut, la situation ne s'éclaircit pas. |
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— Fichtre, souffla {{M.}} Rousselain à l’oreille du substitut, la situation ne s’éclaircit pas. |
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Il se tourna vers Gustave, lequel ne quittait pas le tapis de l'œil, et, brusquement : |
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– À toi, mon garçon. Qu'as-tu fait après avoir apporté les fleurs ?
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Il se tourna vers Gustave, lequel ne quittait pas le tapis de l’œil, et, brusquement : « À toi, mon garçon. Qu’as-tu fait après avoir apporté les fleurs ? » |
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Gustave marmotta d'une voix à peine intelligible : |
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Gustave marmotta d’une voix à peine intelligible : |
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– Je suis sorti.
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— Je suis sorti. |
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– On t'a vu sortir du château ?
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— On t’a vu sortir du château ? |
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— Non… oui… j’sais pas. |
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– Non…oui… j'sais pas. |
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– Et ensuite où as-tu été ?
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— Et ensuite où as-tu été ? |
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– Dans… dans le parc… dans le bois.
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— Dans… dans le parc… dans le bois. |
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– Où personne non plus ne t'a vu ?
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— Où personne non plus ne t’a vu ? |
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– Non.
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— Non. |
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Et tu n'as pas dîné ? |
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— Et tu n’as pas dîné ? |
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– Si… un morceau de pain que j'avais dans ma poche.
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— Si… un morceau de pain que j’avais dans ma poche. |
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– Mais tu es revenu au château ?
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— Mais tu es revenu au château ? |
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– Non.
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— Non. |
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– Comment, non ? Trois personnes ont remarqué ta présence dans le vestibule, à neuf heures et demie.
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— Comment, non ? Trois personnes ont remarqué ta présence dans le vestibule, à neuf heures et demie. |
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