« Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 2.djvu/343 » : différence entre les versions

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d’augmentation. Tant pis ! Lundi, M.{{lié}}d’Harouys donna un dîner à M.{{lié}}et à {{Mme}} de Chaulnes, à tous les magistrats et commissaires. J’y étois ; l’abbé y vint : le prétexte étoit de voir les réparations que je demande qu’on fasse à la Tour de Sévigné<ref>{{sc|Lettre}} 197. — 1. Ces réparations étaient demandées aux états, parce qu’une tour qui flanquait la maison de {{Mme}} de Sévigné et lui avait donné son nom, se trouvait engagée dans les murailles de la ville.</ref> ; on n’y regarda pas. Ce fut le plus beau repas que j’aie vu depuis que je suis au monde ; mais écoutez le malheur. Comme nous montions en carrosse pour y aller, voilà une foiblesse qui prend à M.{{lié}}de Chaulnes, avec le frisson : en un mot, la fièvre. {{Mme}} de Chaulnes, tout affligée, s’enferme avec lui ; et {{Mlle}} de Murinais et moi nous tenons leur place. M.{{lié}}d’Harouys fut tout mortifié ; tout fut triste : on ne songea qu’à malheur. Le soir la fièvre le quitta ; mais je crois qu’il l’a présentement, et c’est la tierce. Voilà comme les maux viennent ; conservez-vous : si vous étiez dans un autre état, je vous dirois de marcher ; mais je ne le dis pas. Je suis persuadée que la plupart des maux viennent d’avoir le cul sur la selle.
d’augmentation. Tant pis ! Lundi, M.{{lié}}d’Harouys donna un dîner à M.{{lié}}et à {{Mme}} de Chaulnes, à tous les magistrats et commissaires. J’y étois ; l’abbé y vint : le prétexte étoit de voir les réparations que je demande qu’on fasse à la Tour de Sévigné<ref>{{sc|Lettre}} 197. — 1. Ces réparations étaient demandées aux états, parce qu’une tour qui flanquait la maison de {{Mme}} de Sévigné et lui avait donné son nom, se trouvait engagée dans les murailles de la ville.</ref> ; on n’y regarda pas. Ce fut le plus beau repas que j’aie vu depuis que je suis au monde ; mais écoutez le malheur. Comme nous montions en carrosse pour y aller, voilà une foiblesse qui prend à M.{{lié}}de Chaulnes, avec le frisson : en un mot, la fièvre. {{Mme}} de Chaulnes, tout affligée, s’enferme avec lui ; et {{Mlle}} de Murinais et moi nous tenons leur place. M.{{lié}}d’Harouys fut tout mortifié ; tout fut triste : on ne songea qu’à malheur. Le soir la fièvre le quitta ; mais je crois qu’il l’a présentement, et c’est la tierce. Voilà comme les maux viennent ; conservez-vous : si vous étiez dans un autre état, je vous dirois de marcher ; mais je ne le dis pas. Je suis persuadée que la plupart des maux viennent d’avoir le cul sur la selle.