« Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 12.djvu/506 » : différence entre les versions

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la Hougue, ils se rendroient aisément maîtres de cette place ; que le prince d’Orange en avoit formé le dessein et devoit être incessamment sur cette côte, en sorte qu’il obtint du roi que les fortifications seroient entièrement démolies. On envoya M. d’Artagnan, major des gardes, avec une compagnie de mousquetaires et d’autres troupes, pour s’opposer à la descente du prince d’Orange, qui ne songeoit pas à nous visiter, mais à passer en Angleterre, où il étoit appelé, et où il fut déclaré roi. »
<section begin="fin"/>la Hougue, ils se rendroient aisément maîtres de cette place ; que le prince d’Orange en avoit formé le dessein et devoit être incessamment sur cette côte, en sorte qu’il obtint du roi que les fortifications seroient entièrement démolies. On envoya M. d’Artagnan, major des gardes, avec une compagnie de mousquetaires et d’autres troupes, pour s’opposer à la descente du prince d’Orange, qui ne songeoit pas à nous visiter, mais à passer en Angleterre, où il étoit appelé, et où il fut déclaré roi. »


Foucault insiste sur le projet de creuser un port à la Hogue ou la Hougue (département de la Manche), et, comme Saint-Simon, accuse Louvois de l’avoir fait échouer :
Foucault insiste sur le projet de creuser un port à la Hogue ou la Hougue (département de la Manche), et, comme Saint-Simon, accuse Louvois de l’avoir fait échouer :


« Au mois d’octobre 1690, on a proposé au roi de faire un port à la Hougue, qui est l’endroit le plus propre des côtes de Normandie pour y tenir un grand nombre de vaisseaux commodément et en sûreté. M. de Combes, ingénieur, a été commis pour examiner la commodité ou incommodité, et il a trouvé que c’étoit l’ouvrage le plus facile et le plus nécessaire que le roi pût faire pour le salut de ses vaisseaux de la Manche ; mais l’avis n’a pas été agréable à M. de Louvois. »
« Au mois d’octobre 1690, on a proposé au roi de faire un port à la Hougue, qui est l’endroit le plus propre des côtes de Normandie pour y tenir un grand nombre de vaisseaux commodément et en sûreté. M. de Combes, ingénieur, a été commis pour examiner la commodité ou incommodité, et il a trouvé que c’étoit l’ouvrage le plus facile et le plus nécessaire que le roi pût faire pour le salut de ses vaisseaux de la Manche ; mais l’avis n’a pas été agréable à M. de Louvois. »
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{{c|IX. MORT DE LOUVOIS.}}
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Saint-Simon dit qu’on sut par l’ouverture du corps de Louvois qu’il avoit été empoisonné, et il ajoute l’histoire du médecin de ce ministre qui mourut en désespéré, se déclarant coupable de la mort de son maître. Ces témoignages, qui paraissent bien positifs, ont été sérieusement discutés par M. Leroy, bibliothécaire de la ville de Versailles, qui a inséré dans l'''Union de Seine-et-Oise'' ( 9 et 12 juillet 1856) des notes extraites d’une dissertation du chirurgien Dionis ''sur la mort subite'' (Paris, 1710) : « Dionis, dit M. Leroy, étoit chirurgien de Louvois. Il publia plusieurs ouvrages encore recherchés aujourd’hui par les observations curieuses qu’elles renferment. Dans un de ces ouvrages, intitulé : ''Dissertation sur la mort subite'', voici comment il raconte la mort de Louvois :
Saint-Simon dit qu’on sut par l’ouverture du corps de Louvois qu’il avoit été empoisonné, et il ajoute l’histoire du médecin de ce ministre qui mourut en désespéré, se déclarant coupable de la mort de son maître. Ces témoignages, qui paraissent bien positifs, ont été sérieusement discutés par M. Leroy, bibliothécaire de la ville de Versailles, qui a inséré dans l'''Union de Seine-et-Oise'' ( 9 et 12 juillet 1856) des notes extraites d’une dissertation du chirurgien Dionis ''sur la mort subite'' (Paris, 1710) : « Dionis, dit M. Leroy, étoit chirurgien de Louvois. Il publia plusieurs ouvrages encore recherchés aujourd’hui par les observations curieuses qu’elles renferment. Dans un de ces ouvrages, intitulé : ''Dissertation sur la mort subite'', voici comment il raconte la mort de Louvois :


« Le 16 juillet 1691, M. le marquis de Louvois, après avoir dîné chez lui et en bonne compagnie, alla au conseil. En lisant une lettre au roi, il fut obligé d’en cesser la lecture, parce qu’il ''se sentoit fort oppressé ;'' il voulut en reprendre la lecture, mais ne pouvant pas la continuer, il sortit du cabinet du roi, et s’appuyant sur le bras d’un gentilhomme à lui, il prit le chemin de la surintendance, où il étoit logé.
« Le 16 juillet 1691, M. le marquis de Louvois, après avoir dîné chez lui et en bonne compagnie, alla au conseil. En lisant une lettre au roi, il fut obligé d’en cesser la lecture, parce qu’il ''se sentoit fort oppressé ;'' il voulut en reprendre la lecture, mais ne pouvant pas la continuer, il sortit du cabinet du roi, et s’appuyant sur le bras d’un gentilhomme à lui, il prit le chemin de la surintendance, où il étoit logé.
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