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Tantôt, au contraire, supposant que l’étendue et le mouvement sont sans limites, l’entendement en conclut qu’ils ne sont jamais complets, achevés, qu’ils se font et se défont sans cesse, qu’ils sont et ne sont pas. Mais alors il ne peut considérer comme absolue cette chose insaisissable, qui est toujours en voie de réalisation, jamais réalisée, qui n’est ni dans le passé, ni dans l’avenir, mais seulement dans l’instant actuel, point infiniment petit entre deux abîmes de néant.
Tantôt, au contraire, supposant que l’étendue et le mouvement sont sans limites, l’entendement en conclut qu’ils ne sont jamais complets, achevés, qu’ils se font et se défont sans cesse, qu’ils sont et ne sont pas. Mais alors il ne peut considérer comme absolue cette chose insaisissable, qui est toujours en voie de réalisation, jamais réalisée, qui n’est ni dans le passé, ni dans l’avenir, mais seulement dans l’instant actuel, point infiniment petit entre deux abîmes de néant.


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Ainsi l’étendue et le mouvement sont pour l’être des formes contingentes. Par suite, tous les modes de l’étendue et du mouvement sont eux-mêmes des éléments nouveaux et contingents par rapport aux formes inférieures. Mais la production de ces modes n’est-elle pas régie par une loi inhérente à l’essence matérielle elle-même, et cette loi n’est-elle pas inflexible ?
Ainsi l’étendue et le mouvement sont pour l’être des formes contingentes. Par suite, tous les modes de l’étendue et du mouvement sont eux-mêmes des éléments nouveaux et contingents par rapport aux formes inférieures. Mais la production de ces modes n’est-elle pas régie par une loi inhérente à l’essence matérielle elle-même, et cette loi n’est-elle pas inflexible ?