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Bourbon, marquis de Malause (20 juillet 1621) et par Henri de Rohan (11 novembre de la même année). Ces trois chefs du parti protestant enjoignent aux habitants de Roquecourbe, de démolir entièrement les masures du château, où il serait facile, disent-ils de se fortifier et d’incommoder la ville, quoique depuis trente ou quarante ans, il ait été de tout point inhabitable.

C’est un certain Jean de Bonnet qui est chargé de l’exécution de ces ordres. On donne permission aux habitants de faire servir les matériaux provenant de ces démolitions, à réparer les fortifications de la ville. Ces trois lettres patentes sont datées de Castres. À celle de Rohan sont encore attachées les armes de cette famille. Ce qu’elles offrent de particulier, c’est que celle de Turenne est antérieure de 41 ans aux deux autres, et que néanmoins elles sont toutes les trois conçues en termes presque identiques.

Les ordres donnés dans cette occasion, durent être rigoureusement exécutés, car on ne voit plus aujourd’hui de ce château, qu’un pan de muraille percé d’une meurtrière, du côté opposé à la ville.

Lors de la paix de 1622, Antoine de Thomas, seigneur de Roquecourbe, fit partie de la députation Castraise envoyée au roi Louis XIII.

L’un des grands capitaines de ce prince, Condé, le père du vainqueur de Rocroy, avait, pendant les hostilités, ravagé les environs de Castres, de Roquecourbe et de Lautrec.

À partir de cette époque, le pays est pacifié, et il y a absence d’intérêt dans l’histoire de ces petites localités. Leur importance était, en général, tellement dépendante de celle de leur château, qu’après sa démolition, leur rôle dans les événements du jour est complètement nul, ou singulièrement amoindri. On ignore même quels furent dans une période d’environ cent ans, les seigneurs de la baronie de Roquecourbe.

Ce n’est qu’en 1720, que les registres de la communauté de Roquecourbe font mention d’une somme de 60 livres que la ville s’imposa, pour faire sculpter et placer sur le clocher, les armes du seigneur de Belle-Isle.