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Quelque temps après, ce prince ayant marié Marie d’Albret sa cousine, qui avait reçu en dot la seigneurie de Roquecourbe, et trente mille livres de rente, à Bouffil de Juges, celui-ci, par un acte daté de Castres, le 22 septembre 1494, fit donation entre vifs du comté de Castres, et des baronies de Roquecourbe, de Lombers, etc., qui en dépendaient, en faveur d’Alain, sire d’Albret, son beau-frère, et de ses héritiers.

Cette baronie et le comté de Castres furent réunis à la couronne le 10 juin 1519.

Roquecourbe, par son voisinage de Castres, se trouva mêlée à tous les événements de quelque importance qui eurent lieu à l’époque désastreuse des guerres religieuses. La ville tenait, en général, pour les religionnaires ; le château pour le parti catholique.

En 1560, Antoine Martin, seigneur de Roquecourbe, était à la tête des catholiques. Il avait à Castres, près de la tour d’Empare, une maison que Bouffard-Lagrange fit démolir, comme pouvant servir à battre la ville.

En 1561, un colloque ou assemblée provinciale se réunit à Roquecourbe. Ce fut le signal d’un armement général.

Le 7 octobre 1572, le château de Roquecourbe, où commandait le capitaine Tournoi, fut pris par les habitants, et malgré la tentative de la Crouzette qui était venu de Castres pour le reprendre, il resta au pouvoir des calvinistes.

Ce fut, sans doute, peu de temps après cet événement, qu’il commença a être démantelé. Toutefois, en 1573, Bouffard-Lagrange et son frère Bouffard-Lagarrigue, partirent de là pour aller s’emparer de la ville de Castres qui était au pouvoir des catholiques. Le 6 octobre de la même année, Bouffard-Lagrange quitta Roquecourbe avec la troupe calviniste qui composait la garnison : il arriva à Burlats dans la nuit, appliqua des échelles entre le pont et le moulin, et s’empara de la place que commandait Missègle.

En 1580, Henri de Turenne prit les châteaux de Lacam, Montfa, etc., aux environs de Roquecourbe. Cette place ne fut pas épargnée. On peut voir encore dans ses archives, trois lettres patentes écrites sur parchemin et signées, la première, par ce même Henri de Turenne (14 juin 1580), les deux autres par Henri de