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SOUVENIRS SUR LÉNINE

lisés lises. Mais s’interrompant, « je parlerai de cela dans mon rapport », dit-il. « Le temps que m’accorde pour mes visites la tyrannie des médecins est écoulé. Vous voyez comme je suis discipliné. Il faut quand même que je vous dise encore quelque chose qui va vous faire grand plaisir. Figurez-vous que j’ai reçu il n’y a pas longtemps une lettre d’un village perdu, de… (le nom était difficile, et je l’ai malheureusement oublié, C. Z.). Les pensionnaires d’une maison d’enfants, au nombre d’une centaine environ, m’écrivent :

« Cher petit grand-père Lénine !

« Nous voulons te dire que nous sommes devenus très sages. Nous travaillons bien en classe. Nous lisons et nous écrivons déjà bien ; nous faisons beaucoup de belles choses. Nous nous lavons comme il faut tous les matins, et nous nous lavons les mains chaque fois que nous allons manger. Nous voulons faire plaisir à notre maître. Il ne nous aime pas quand nous sommes sales, etc., etc. ».

« Voyez-vous, chère Clara, nous faisons des progrès dans tous les domaines, des progrès sérieux. Nous nous civilisons. Nous nous lavons déjà, et tous les jours même ! Chez nous les petits enfants des villages travaillent déjà eux aussi à édifier la Russie des Soviets. Et on voudrait que nous ayons peur de ne pas vaincre ? » Lénine se mit à rire, de ce rire joyeux qu’il avait toujours,