« Les Fleurs du mal/1868/L’Examen de minuit » : différence entre les versions

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{{FleursDuMal|'''[[Les Fleurs du mal]]''' — ''Appendices''|N<small>OUVELLES</small> F<small>LEURS</small> <small>DU</small> M<small>AL</small>|L’Examen de minuit|[[Épigraphe pour un livre condamné]]|[[Madrigal triste]]}}
|[[Charles Baudelaire]]
<poem><br>
|[[Les Fleurs du mal (1868)]]
| SPLEEN ET IDÉAL
|[[L’Imprévu (1868)|L’Imprévu]]
'''II. — |[[L’Examen de minuit''']]
|[[Madrigal triste]]
}}
 
'''II. — L’Examen de minuit'''
 
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La pendule, sonnant minuit,
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Ironiquement nous engage
À nous rappeler quel usage
Nous fîmes du jour qui s’enfuit :
— Aujourd’hui, date fatidique,
Vendredi, treize, nous avons,
Malgré tout ce que nous savons,
Mené le train d’un hérétique ;
 
</div>
Nous avons blasphémé Jésus,
Des Dieux le plus incontestable !
Comme un parasite à la table
De quelque monstrueux Crésus,
Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons,
Et flatté ce qui nous rebute ;
 
Contristé, servile bourreau,
Le faible qu’à tort on méprise ;
Salué l’énorme Bêtise,
La Bêtise au front de taureau ;
Baisé la stupide Matière
Avec grande dévotion,
Et de la putréfaction
Béni la blafarde lumière.
 
Enfin, nous avons, pour noyer
Le vertige dans le délire,
Nous, prêtre orgueilleux de la Lyre,
Dont la gloire est de déployer
L’ivresse des choses funèbres,
Bu sans soif et mangé sans faim !…
— Vite soufflons la lampe, afin
De nous cacher dans les ténèbres !
</poem>
<br>
</div>
 
[[Catégorie:Poèmes]]
[[Catégorie:XIXe siècle]]
[[Catégorie:Charles Baudelaire]]
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[[cs:Výbor z Květů zla/O půlnoci]]