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roüée, qu’elle a vû le loup, pour dire qu’elle a eu quelque grande peur ; & nombre d’exemples confirment tous les jours l’extrême pouvoir de la frayeur pour étouffer la voix.

La cause immédiate du mal dont il s’agit, étant, comme nous venons de le remarquer, une humeur acre, visqueuse & tenace, collée contre l’organe de la voix, il est facile de juger que ce qu’on doit avoir en vûë pour guérir un tel mal, c’est de recourir à des remédes qui puissent adoucir cette humeur, & outre cela, la rendre coulante, de visqueuse & tenace qu’elle est. Or c’est à quoi sont propres les remédes suivans.

1o. Brûler du sarment, & en mettre la cendre dans un linge autour du col. Ce qui se doit continuer plusieurs jours & plusieurs nuits de suite.

2o. Prendre une petite poignée de graines de citroüille, pelées & séchées ; autant de graines de concombre, préparées de même ; quatre gros de terre sigillée ; deux onces de racine de mauve fraîchement tirées de terre, puis séchées au four, & quatre onces de sucre candi rouge, réduire le tout en poudre, & en mettre de temps en temps quelques pincées dans la bouche.