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forment plus qu’un bruit sourd, est une image de ce qui se passe en nous, lorsqu’il nous survient une extinction de voix.

Cette cause immédiate suppose plusieurs causes éloignées, dont une foule suffit quelquefois pour lui donner lieu ; telles sont 1o. la respiration d’un air, ou trop froid, ou trop rempli de poussiere, ou trop mêlé de fumées de lampes & de chandelles ; 2o. des alimens trop visqueux, trop âcres, & trop salés, comme poissons salés, fromages salés, & autres semblables ; 3o. de grands efforts de voix dans un lieu trop exposé à l’air ; 4o. une grande frayeur.

A l’égard de ce dernier point, on lit dans les Observations Médicinales de Paul Spindler, qu’une Dame de qualité s’étant trouvée dans une Forteresse surprise de nuit par les Ennemis, fut saisie d’une telle frayeur, qu’elle en perdit la voix, sans avoir jamais pû la recouvrer[1]. Mais ce fait n’a rien de surprenant. On dit ordinairement d’une personne en-

  1. Observationum Medicinalium centuriâ à D. Paulo Spindlero, Posoni, quondam consignata, nunc collecta, in ordinem reducta ; scholiis propriisque Observationibus aucta ; studio & operâ Caroli Raigeri, M. Doct. Francofurti ad Mœnum 1691.