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& à présent que nous sommes en l’année 1741. peu de mots l’arrêtent. Le même jour que sa langue se délia, on lui présenta un Livre, & il sçut lire[1].

3o. Mutisme provenant d’une trop grande humidité de la Langue.

Une trop grande humidité de la langue, sans que la paralysie s’en mêle, peut aussi rendre muét. Quand le mal procéde de cette cause dans les enfans, il guérit quelquefois de lui-même par le desséchement que le progrès de l’âge a coûtume de produire. On en a un exemple bien authentique dans la personne de Maximilien fils de l’Empereur Frédéric III[2]. Ce jeune Prince demeura jusqu’à l’âge de neuf ans, sans pouvoir parler, & au bout de ce terme, qui est le temps, où les humidités de l’enfance commencent à se dissiper, sa langue se débarrassa si fort, qu’il parla sans aucune peine, & qu’il devint même dans la suite très-éloquent. Ainsi lorsqu’on voit des enfans demeurer muéts quelques an-

  1. Je dois cette curieuse relation à M. Casa-Major, Docteur, Regent de la Faculté de Médecine de Paris, duquel j’ai l’honneur d’être confrere.
  2. Murcurialis Lib. 2. de morb. pueror. cap. 8.