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PRÉFACE

Ce livre qui, je m’en aperçois trop lard, est trop gros, et avec cela ne renferme pas tout ce que je voulais dire, fait suite à un autre livre : l’Histoire considérée comme science. Dans ce premier ouvrage, sorte d’introduction à l’histoire générale, je me proposais un plan très ambitieux ; je projetais un volume sur l’économique, un sur la politique et finalement un sur l’artistique. C’est ce dernier que je présente aujourd*hui, ou plus exactement la moili6 k peine de ce dernier, puisque je me borne pour le moment à l(art littdraire.

Est-il bien possible k un homme de connaitre toutcs les litt^ratures, m£me superficiellement ? Cela impliquerait une lecture k accabler dix personnes. Sans compter qu’il nc suffit pas de lire, mais qu’il faut relire ; et qu’aprfes avoir lu il faut ruminer ses lectures. Ce dernier travail, ^videmmcnt Ic plus efBcace, est n^lig^ par certains 6rudits. On a trop procIam6 que r^riidit avait pour premier devoir de tout lire sur son sujet. Le vrai, le premier devoir est de comprendre ou au moins d’essayer de comprendre. Or, un document quel qu’il 8oit, dipldme, charle, lettre, ou oouvre imprim^e, si Ton veut en saisir juste Fesprit, si Ton veut en tirer tout ce qu il contient, doit $tre relu k divers moments cspac^s. De plus, il est 397061