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Tsar, et la campagne du Dahomey, brillamment conduite,
leur,
se terminait le 17 novembre par la prise d'Abomey. Cette
(1).
série d'événements heureux accusait la stabilité de la
1ppel
République, son crédit, son prestige et la force de ses
!puis
armes; et, malgré tout, une inquiétude sourde se propa-
orte-

!lient
”_ geait qui ne venait pas uniquement des attentats anarchis-
avait

.nces
tes dont Paris était le théâtre (1); leur fréquence, leur
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caractère lragique pouvaient inspirer de la terreur à quel-
l (3)
ques personnes et diminuer le nombre des étrangers visi-
.nion
tant Paris, mais bien vite, on avait compris — et les :
sep-
anarchistes ne tardèrent pas à s’en rendre compte eux-
juin,
mêmes, — que ce n’était pas par de tels moyens qu’on
1 son
« viendrait à bout de la société bourgeoise ». Il y avait
visite
autre chose ; il y avait une certaine presse née avec le
mdu
boulangisme, ayant grandi avec lui et lui ayant survécu ;
oi11uer
il y avait la nervosité de l’opinion, qui s’était habituée aux
1 frnu-
nouvelles à sensation, aux spirituelles et mordantes calom-
e.
nies de Rochefort et continuait de chercher du rocam-
vniue-
bolisme et des machinations ténébreuses dans les dessous
1stans;
de la politique; il y avait enfin cette préoccupation de
1i3nac,
trouver partout des conspirateurs, que M. Ribot signalait
de Io
dès 1883. Les révélations de M. Terrail-Mermeix, l’his-
aonde-
toire des conciliabules entre boulangistes et royalistes, les
1cy, 10
trois millions électoraux de Mme la duchesse d’Uzès, tout
~ditioo

~publi­
Jemagne ; la visite du grand-duc Constantin fut considérée comme destinée
mptait
à ôter à l'entrevue de Kiel toute signification politique.
1.

it aux
(1) HE y eut quatre explosions entre le 29 février et le 27 mars. Puis,
r d'AI-
Ravachol ayant été capturé, le restaurant Véry, lieu de son arrestation,
LE TRIOAf PHE IH: LA nt;PUULIQlJE.
saüta. Ce furent ensuite les bureaux de la Compagnie de Carmaux, dont
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les ouvriers étaient en gré , que les anarchistes voulurent détruire; mais
Tsar, et la campa3ne du Dahomey, brillamment conduite,
issariat de police de la rue des Bons-
se te1·minait le 17 novemb1·e par la pl'ise d'Abomey. Celle

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Uépublique, son crédit, son presti3e et la force de ses
armes ; et, mal3ré tout, une inquiétude som·de se propa-

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tes dont Paris était le théâtre (1); lem· fréquence, leur

caractère lrn3ique pouvaient inspirer de la terreur à quel-
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ques personnes et diminuer Je nombre des étra113ers visi-
tant Pm·is, mais bien vite, on nvait compris - et les
anarchistes ne lardè1·eot pus it s'en rendre compte eux-
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" viendrait à bout de la société hour3eoise ,, . Il y avait
autre chose ; il y avait une certaine p1·esse née avec le
houlan3ismc, ayant 3randi avec lui et lui ayant survécu;
il y avait ln nervosité de l'opinion, qui s'était habituée aux
nouvelles à sensation, aux spirituelles et mordantes calom-
nies de llochefort et continuait de chercher du rocam-
holisme et des ma.chinations ténébreuses daqs les dessous
de la politique; il y avait enfin celte préoccupation de
trouver partout des conspirateurs, que .M. llibot si3nnlait
dès 1883. Les révélations .de M. Terrail-Mermcix, l'his-
toire des conciliabules entre boulangistes et royalistes, les
h'ois millions électoraux de Mme la duchesse d'Uzès, tout
lemn3ne ; ln visih: du urnud-duc Constnntio fut con sidér ée comme destin ée
à ôter ù. l' entrevue de Kiel toute si3uiflcaliou polili11ue.
('.l) Il y c1;t 'llllltrn explosions entre le 29 U•vrier et le 27 ma1·s. Puis,
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