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Il parvint à la retourner sur la berge.

« Bigre, pensa-t-il, quel miracle que nous n’ayons pas coulé ! »

Il ne s’agissait pas d’une voie d’eau ordinaire, facile à aveugler, mais d’une planche entière pourrie, et d’une planche qui avait été récemment plaquée à cet endroit et qui ne tenait que par quatre clous.

Qui avait fait cela ? Tout d’abord Raoul songea au marquis de Talençay. Mais dans quel dessein le vieillard aurait-il agi ? Quel motif avait-on de penser que l’ami de d’Asteux voulût provoquer une catastrophe, au moment même où la jeune fille était conduite près de lui ?

Une question cependant se posait : par où Talençay venait-il quand il n’avait pas de barque à sa disposition ? Par où allait-il arriver ? Il y avait donc un chemin terrestre qui s’amorçait à cette même plage, pourtant limitée par le double avancement des falaises ?

Raoul chercha. Aucune issue possible à gauche, le jaillissement des deux sources s’ajoutant à l’obstacle de granit. Mais sur la droite, juste avant que la falaise trempât dans le lac et fermât la plage, une vingtaine de marches étaient taillées dans le roc, et de là, au flanc du rempart, s’élevait un sentier qui était plutôt un ressaut naturel, une sorte de corniche si étroite qu’il fallait s’accrocher parfois aux aspérités de la pierre.