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Ce ne sont donc pas les termes dont se compose l’être, c’est-à-dire le possible et l’acte, qui doivent être considérés comme posés à priori. Reste le rapport établi entre ces termes. Mais ce rapport, qui serait essentiellement métaphysique s’il s’agissait du passage de la puissance créatrice à l’acte par lequel elle crée, perd ce caractère dès que les deux termes sont ramenés à leur sens scientifique. Ce n’est plus alors que le rapport abstrait de l’expérience actuelle aux expériences passées, à l’égard desquelles l’expérience actuelle était simplement possible. Dès lors, il n’excède pas la portée de l’expérience, élevée par des abstractions successives à son plus haut point de généralité. |
Ce ne sont donc pas les termes dont se compose l’être, c’est-à-dire le possible et l’acte, qui doivent être considérés comme posés à priori. Reste le rapport établi entre ces termes. Mais ce rapport, qui serait essentiellement métaphysique s’il s’agissait du passage de la puissance créatrice à l’acte par lequel elle crée, perd ce caractère dès que les deux termes sont ramenés à leur sens scientifique. Ce n’est plus alors que le rapport abstrait de l’expérience actuelle aux expériences passées, à l’égard desquelles l’expérience actuelle était simplement possible. Dès lors, il n’excède pas la portée de l’expérience, élevée par des abstractions successives à son plus haut point de généralité. |
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Ce n’est pas tout. Les éléments de l’être comportent une indétermination qui empêche de voir dans l’un (le possible) la cause de l’autre (l’actuel). Il ne répugne pas à la raison d’admettre que jamais le possible ne doive passer à l’acte, ou que l’actuel existe de toute éternité. Ainsi, non seulement la connaissance de l’être en tant que réalité peut dériver de l’expérience ; mais encore elle ne peut avoir d’autre origine et ne peut être rapportée à un jugement synthétique à priori. |
Ce n’est pas tout. Les éléments de l’être comportent une indétermination qui empêche de voir dans l’un (le possible) la cause de l’autre (l’actuel). Il ne répugne pas à la raison d’admettre que jamais le possible ne doive passer à l’acte, ou que l’actuel existe de toute éternité. Ainsi, non seulement la connaissance de l’être en tant que réalité peut dériver de l’expérience ; mais encore elle ne peut avoir d’autre origine et ne peut être rapportée à un jugement synthétique à priori. |
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Quant à l’expérience, elle ne peut nous induire à attribuer du moins à ce passage une nécessité de fait, puisque nous voyons une multitude de choses qui ont existé, et qui par conséquent sont en elles-mêmes possibles et susceptibles de passer à l’acte, rester désormais à l’état de possibles purs et simples, sans que, peut-être, rien nous autorise à supposer qu’elles se réaliseront de nouveau. |
Quant à l’expérience, elle ne peut nous induire à attribuer du moins à ce passage une nécessité de fait, puisque nous voyons une multitude de choses qui ont existé, et qui par conséquent sont en elles-mêmes possibles et susceptibles de passer à l’acte, rester désormais à l’état de possibles purs et simples, sans que, peut-être, rien nous autorise à supposer qu’elles se réaliseront de nouveau. |
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