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ftère de cet Ordre roumis à celui de Grandmont. ’ Cella. L’ordre fonde par Saint Etienne de Muret prit le llirnom de Grandmont , à caulc qu’on Ibumettoit à ce Monaftcre qui avoir titre de Prieuré , tous ceux que l’on bâtiflbit , auxquels on donnoit le nom de Celles. P. Helvot , T. VU-, c. 54. De ccnr quaranre Celles ou environ , qui dcpendoient de Grandmont, Jean XXII, en érigea XXXIX en Prieurés Conventuels à chacune delquclles il unit quelqu’une des autres Celles. Idem./ ;, 418. Quelques Auteurs dérivent ce mot de l’hébreu tlVi 5 qui veut dire un lieu où l’on enferme quelque chofe , une prifon.

Les Sœurs de la Celle. Nom quia été donné à une partie des Religieulés Hofpitallères du Tiers-Ordre de Saint François. Sororcs à Cclla dicla. Les Religieufcs Hofpitalières du Tiers-Ordre de Sainr François , qui n’avoienr point de rentes , & vivoienr des aumônes qu’elles alloient chercher , furent ap-’ pelées les Sœurs de ia. Celle, 8<. elles alloient fervir les malades hors de leurs Monaftcres..P. Hélyot. T. FIL c. 40.

Celle-neuve. Cella nova. Nom de lieu 5c d’une Abbaye de Bénédi6tins, appelée Saint Sauveur de Cellejieuve , fur les confins du Royaume de Galice en Efpagne , au pied du mont Léborite,ou Léporate, proche de la rivière de Sorgne , au Diocèfe d’Orenie. Cette Abbaye , aujourd’hui très-conlîdcrable , flit fondée en 955 , par un JEvêque de Compoftelle. Elle futjunie à la Congrégation de Valladolid en 150(1 , par Jules II.

Celle-volane. Nom d’un lieu d’Italie & d’une Con- ■ grégation de Chanoines Réguliers. Cella volana. La Congrégation de Saint Jacques de Celle-volane. Congregatiofancli Jacobi , in Cclla volana , ou iimplementla Congrégation de Cella-valane. On ne lait ni l’année de l’inftitution de cette Congrégation, ni quel fut fon Inftituteur. On lait feulement qu’elle prit fon nom de Celle volane , lieu où étoit fon premier Monaftère-, que Celle volane étant au milieu d’un bois, dans une fituation fort mal-faine , les Religieux furent obligés de l’abandonner. Le Prieur leul y refta, & en 1414, il le donna aux Chanoines Réguliers de Sainte Marie de Frifonnaire. Ceux-ci n’ayant pu non plus en foutenir le mauvais air , tranfporrerenr Je Monartère dans un des fauxbourgs de Ferrare , & en 1 595 , dans la Ville où on leur bâtit une Eglife, qui en i^^S, fut érigée en Abbaye par Pie V. Ils eurent encore un autre Monafttre à Ravenne , qui eut le même Ibrt que celui de Celle volane ; & la Congrégation de Ste Marie de Frilbnnaire ayanr été unie à celle de Saint Jean de Latran , celle de Celle volane s’y rrouve aulfi maintenant incorporée, roy^î le P. HÉL. T. U.c. 5.

• CELLERAGE. f m. Terme de courume. Droit feigneurial qui fe prend fur le vin quand il efl : dans le cellier. Cellarium veclioal. En quelques endroits on l’appelle Droit de Chantelage ; quand on le met fur le chanrier.

CELLERERIE. (. £ Titre ou bénéfice de l’Officier clauftral qui efl : CcUérier. Cellarii Precfeclura. CELLÉRIER , 1ERE. f m. & f. On prononce celcrié , èc quelques-uns écrivent célérier avec une feule /, (Econome d’un Manaftcre : Office clauftral chez les Moines , qu’exerce celui qui a foin des provifions de la nourriture du Couvent. Cellarius , cellario prœ- ■ feclus, Cellerarius , Cellararius. On dit auffi cellerùre dans les maifcns des Religieulés. Cellaria , cujios ohfonio & penori prcefcSa. Dans la Règle de Sainte Céfaire , écrite au VP fièclc par fon frère l’Evcque S. Céfaire, la cellériere cft appelée Cavenaria , & Celleraria.

Ce mot efl : tiré du Droit Romain. Cellerarius dans le Digeft :e efl : celui qui étoit prcpofé à l’examen des comptes. Ulpien le définit , Cellerarius , id e/i , ideb prccpojîtus ut rationes falvaijint. Voyez fur l’office de Cellerier la règle de Sainr Benoît, & les conftitutions des différentes Cofigrégations qui fuivent cette règle.

J,es Anciens donnoient ce nom à ceux à qui ils commettoicnt le foin de leurs aflaires domeftiques. C’eft ce qu’on appelle aujourd’hui dans les grandes maifons. Intendant. Les Prélars 6c les Monaftcres rartécferenr pour le donner à leurs Procureurs & à leurs Agens. L’Auteur de la vie de Saint Céfaire, dit que ce grand perfonnage fut Cellerier , c’efl :-àdire , Procureur de Luxtul , Cellerarius , id eji, Procuratur fuit Lexovienjis Alonajierii, Philippe de Savoye , quoiqu’il tût d’une nailfance li illuftre , étoit Cellerier de l’Archevêque de Vienne l’an 1243. Chorier. ’Hijé. du Daiiph. Liv , IX , p. x6^. Le Cellerier , Cellerarius , Cellarius , étoit proprement l’Officier qui a foin de la provifion de bouche. Q^ui cella : vinarix 6’ efcarice prceeft. Les anciennes fonctions du Cellerier ont rapport à cette origine. Il ne fe méloit d’abord que de faire recueillir les grains du Seigneur, & de les ferrer dans les greniers -, Ôcl’cs droits con ?iil :oient en une certaine quantité de grains prife fur ceux qui fe recueilloient pour le Seigneur ; de plus en un habit avec fa fourrure. Le foin de taire porter la récolte du Seigneur dans le grenier croit commun à cet Officier , & à celui qu’on nommoit Baile. Aufli la part qu’il devoir prendre fur la recerte étoit réglée furie même pied. L’un 5c l’autre , lliivant les titres qui nous reftent , avoient un treizième du total. Ainfi les offices de Cellerier, de Miftral & de Baile, n’étoient diftingués que par le nom, & : nullement par les fondions. On peut remarquer rourefois une différence confidérable entre cet Office , & celui de Miftral , c’efl : que le Cellerier faifoit la recette des revenus du Seigneur dans route l’étendue de la terre par préférence même au Ch.âtelain. Valbonnais. On peut voir dans cet Auteur plus de détail fur cet Office. Mém. pour l’Hijtoire de Dauphin, Difc. Y ,c. ^, L’Office de Cellerier étoit plus ordinaire dans le Viennois, dans la Baronnie de la Tour, & dans les rertes que les Dauphins avoient au-delà du Rhône , que dans les autres parties du Dauphiné. On n’en trouve prefque point dans l’Ambrunois , ni dans le Briançonnois. Dans tout le Gapençois il n’en paroît qu’un à Ulpaix. Dans le Graifivaudan ourre les Celleriers d’Avalon , de Cornillon , & de Moirans , il y en avoir un à Grenoble. Dans le Viennois, outre ceux de S. Donar, de Crémieu, de Bourgouin , de Quirieux , de la Tour du Pin, il s’en rroave un pour toute la Baronnie de la Tour , qui avoir Ibus fa charge les Châtelains & les auttes Celleriers de Ja terre. Enfin , dans les terres iiruées en Breiîe & en Bugey dépendantes des Dauphins , il y avoir prefque en toutes des Celleriers. Valb.

On ttouve forr peu d’inféodations de ces offices : il n’en paroît qu’à Avalon & à S. Donat. Id. Le Cellerier , dit Pierre de S, Julien dans fon origine des Bourguignons , a auffi ctc un office dans les chapitres. C’étoit celui qui avoit foin des affaires temporelles , & : de faire difl :ribuer aux Chanoines le pain, le vin & l’argenr, à raifon de leur ailîrtance au cœur. On l’a nommé en différens lieux Cellerier , Bourficr ou Courier , dit le même Auteur. Voye^ Courier.

CELLERIERE. f. £ Nom de digniré dans les Communautés de filles. Celleraria. Dans l’Abbaye de Remircmont , après la fecrere , qui efl : la féconde dignité , fuit la Souiière ou Cellériere, qui Jouir de plufieurs droirs & juridiclions temporelles, qu’elle polîede , auffi bien que de quelques Seigneuries par indivis avec l’Abbeffe. Elle efl pour cer effet tenue , par forme de reconnoiffance au Chapitre-, de dift :ribuer à toutes les Dames Chanoinelfes , à certains jours de l’année, de l’huile, du vin & autres chofes femblables. P. HÉLYOT. T. VI ,p.^. Elle nomme auili les deux petits Miniftreux. Id. / ?. 414. CELLES. Ville de Berry fur la rivière de Cher à nois lieues de Romorantin, Cellx. Il y a à Celles une Abbaye célèbre , fondée par S, Eufpicc Moine