« Les Tribulations d’un Chinois en Chine/Chapitre 12 » : différence entre les versions

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Soun, en vrai Chinois du Sud, regretta son riz habituel. Il manœuvrait si habilement ses petits bâtonnets, lorsqu'il faisait tomber les graines de la tasse dans sa vaste bouche, et il en absorbait de telles quantités ! Du riz et du thé, que faut-il de plus à un véritable Fils du Ciel !
 
Le steamboat, remontant le cours du Ran-Kiang, venait donc d'entrer dans la région du blé. Là, le relief du pays s'accusa davantage. AÀ l'horizon se dessinèrent quelques montagnes, couronnées de fortifications, élevées sous l'ancienne dynastie des Ming. Les berges artificielles, qui contenaient les eaux du fleuve, firent place à des rives basses, élargissant son lit aux dépens de sa profondeur. La préfecture de Guan-Lo-Fou apparut.
 
Kin-Fo ne débarqua même pas, pendant les quelques heures que nécessita la mise à bord du combustible devant les bâtiments de la douane. Que serait-il allé faire en cette ville, qu'il lui était indifférent de voir ? Il n'avait qu'un désir, puisqu'il ne trouvait plus trace du philosophe : s'enfoncer plus profondément encore dans cette Chine centrale, où, s'il n'y rattrapait pas Wang, Wang ne l'attraperait pas non plus.