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<ref follow=p190>Bibliothèque impériale « Le duc de Bourgogne naquit le 6e août 1682, à dix heures du soir, six minutes… Le Roi…, pour marque de sa reconnoissance envers Dieu, fit donner cent mille écus pour délivrer des prisonniers pour dettes, savoir cent mille francs dans Paris et deux cent mille francs dans le reste du royaume. Le Roi, tout grave et tout majestueux qu’il est, ne put contenir sa joie… Le Roi ce jour-là ne voulut point d’officier de ses gardes auprès de lui ; l’abordoit qui vouloit, donnant sa main à baiser à tout le monde. Spinola, dans la chaleur de son zèle, mordit le doigt du Roi. Sa Majesté se mit à crier. Je demande pardon à Votre Majesté, Sire, lui « dit Spinola, mais si je ne l’avois mordue, elle n’auroit pas pris « garde à moi. » Les Suisses de la garde brûlèrent tout le bois qu’ils trouvèrent, et entre autres choses des poutres destinées à faire des planchers ; ils brûlèrent les bâtons de la chaise du duc d’Aumont, et ne sachant plus de quoi faire feu, ils brûlèrent jusqu’à leurs paillasses. » La ''Gazette'' consacre plusieurs numéros extraordinaires à la description des réjouissances faites à Paris, à Versailles et dans les provinces.</ref>
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897. DU COMTE DE BUSSY RABUTIN
{{t3mp|897. DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.}}
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A MADAME DE SÉVIGNÉ.
{{centré|Six mois après (voyez la lettre 892, p. 180) il me tomba entre les mains un paquet qui s’adressoit à {{Mme}} de Sévigné. Je connus au cachet qu’il venoit de la duchesse d’Holstein, qui avoit épousé un de nos cousins à la cour de l’Empereur, et ne doutant pas qu’il n’y eût dans ce paquet des réponses aux compliments que j’avois faits au mari et à la femme sur leur mariage, je l’ouvris, et non-seulement ce qui s’adressoit à moi, mais encore les lettres qui s’adressoient à {{Mme}} de Sévigné, et en les lui envoyant ouvertes, je lui écrivis ce billet<ref name=p191>{{sc|Lettre}} 897.— 1. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale, le billet est précédé de cette introduction : " Huit jours après la naissance de M.{{lié}}le duc de. Bourgogne, je reçus cette réponse de la comtesse de Rabutin, duchesse d’Holstein. » Suit la copie de ladite réponse (signée ''de Holstein''), datée de Vienne du 14e mai 1682, et de plus celle d’une lettre du mari, comte de Rabutin, datée du même lieu et du même jour. A cette double copie, Bussy ajoute ceci : « Le paquet où étoient ces deux lettres me fut rendu, quoiqu’il s’adressât à {{Mme}} de Sévigné. Je l’ouvris, croyant bien qu’elle</ref> |fs=90%}}

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Six mois après (voyez la lettre 892, p. 180) il me tomba entre les mains un paquet qui s’adressoit à Mme de Sévigné. Je connus au cachet qu’il venoit de la duchesse d’Holstein, qui avoit épousé un de nos cousins à la cour de l’Empereur, et ne doutant pas qu’il n’y eût dans ce paquet des réponses aux compliments que j’avois faits au mari et à la femme sur leur mariage, je l’ouvris, et non-seulement ce qui s’adressoit à moi, mais encore les lettres qui s’adressoient à Mme de Sévigné, et en les lui envoyant ouvertes, je lui écrivis ce billet<ref name=p191>LETTRE 897.--I. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale, le billet est précédé de cette introduction : " Huit jours après la naissance de M. le duc de. Bourgogne, je reçus cette réponse de la comtesse de Rabutin, duchesse d’Holstein. » Suit la copie de ladite réponse (signée ''de Holstein''), datée de Vienne du 14e mai 1682, et de plus celle d’une lettre du mari, comte de Rabutin, datée du même lieu et du même jour. A cette double copie, Bussy ajoute ceci : « Le paquet où étoient ces deux lettres me fut rendu, quoiqu’il s’adressât à Mme de Sévigné. Je l’ouvris, croyant bien qu’elle</ref>
{{droite|À Paris, ce 14{{e}} août 1682.|2.5|fs=85%}}

{{sc|Je}} vous demande pardon, Madame, d’avoir ouvert<ref follow=p190>Bibliothèque impériale : « Le duc de Bourgogne naquit le 6{{e}} août 1682, à dix heures du soir, six minutes… Le Roi, pour marque de sa reconnoissance envers Dieu, fit donner cent mille écus pour délivrer des prisonniers pour dettes, savoir cent mille francs dans Paris et deux cent mille francs dans le reste du royaume. Le Roi, tout grave et tout majestueux qu’il est, ne put contenir sa joie… Le Roi ce jour-là ne voulut point d’officier de ses gardes auprès de lui ; l’abordoit qui vouloit, donnant sa main à baiser à tout le monde. Spinola, dans la chaleur de son zèle, mordit le doigt du Roi. Sa Majesté se mit à crier. « Je demande pardon à Votre Majesté, Sire, lui dit Spinola, mais si je ne l’avois mordue, elle n’auroit pas pris garde à moi. » Les Suisses de la garde brûlèrent tout le bois qu’ils trouvèrent, et entre autres choses des poutres destinées à faire des planchers ; ils brûlèrent les bâtons de la chaise du duc d’Aumont, et ne sachant plus de quoi faire feu, ils brûlèrent jusqu’à leurs paillasses. » La ''Gazette'' consacre plusieurs numéros extraordinaires à la description des réjouissances faites à Paris, à Versailles et dans les provinces.</ref><section end="897"/>
A Paris, ce 14e août 1682.

JE vous demande pardon, Madame, d’avoir ouvert



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