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accumulé de plusieurs générations avait repoussé et limité
accumulé de plusieurs générations avait repoussé et limité
le flot envahisseur, reculé la forêt ; la solitude s’était faite
le flot envahisseur, reculé la forêt ; la solitude s’était faite
aimable et souriante, les coteaux échelonnés s ’étaient recouverts
aimable et souriante, les coteaux échelonnés s’étaient recouverts
de moissons jaunissantes. Ça et là, sur les pentes douces
de moissons jaunissantes. Ça et là, sur les pentes douces
conduisant au bassin des Mines, s’alignaient à perte de
conduisant au bassin des Mines, s’alignaient à perte de
vue leurs demeures simples et rustiques. Chaque habitation
vue leurs demeures simples et rustiques. Chaque habitation
était adossée à un verger, et ombragée de saules ^ formant
était adossée à un verger, et ombragée de saules <ref> « … {{lang|en|the never failing appendages of an acadian settlement, — scattered groups of willows}}. » — ''Haliburton'', {{rom-maj|II}}, 115.</ref> formant
autant d’oasis <ref>Le ''MS. original'' — fol. 575, porte ici un trait qui renvoie à la note marginale
autant d’oasis- de verdure, où tout respirait l’aisance, le
suivante, au crayon : « ''ceci implique un désert ambiant''. » — Pas nécessairement.
calme et le bonheur de la vie champêtre. A leurs pieds, ces
Sans doute, à proprement parler, une oasis ne se trouve que dans un désert ;
mais le mot est souvent employé de la façon que Richard fait ici; appeler
oasis, un bouquet d’arbres au milieu d’une prairie, a passé dans le langage
courant.</ref> de verdure, où tout respirait l’aisance, le
calme et le bonheur de la vie champêtre. À leurs pieds, ces
terres endiguées, si fertiles, où paissaient de nombreux
terres endiguées, si fertiles, où paissaient de nombreux
troupeaux ; puis le Bassin, toujours mobile, déroulant sa
troupeaux ; puis le Bassin, toujours mobile, déroulant sa
nappe éblouissante de lumière, — tantôt replié sur lui-même,
nappe éblouissante de lumière, — tantôt replié sur lui-même,
se faisant humble et petit ; tantôt puissant et orgueilleux,
se faisant humble et petit ; tantôt puissant et orgueilleux,
refoulant ses eaux au loin dans les terres, caressant de sa
refoulant ses eaux au loin dans les terres, caressant de sa
vague les gracieux contours des vallons. Comme fond à ce
vague les gracieux contours des vallons. Comme fond à ce
riant tableau, l ’encadrant’ et le bordant, des collines superposées,
riant tableau, l’encadrant et le bordant, des collines superposées,
des forêts silencieuses : ici, le cap Blomédon, là, le cap
des forêts silencieuses : ici, le cap Blomédon, là, le cap
Fendu, marquant l’entrée de cet asile de paix et de bonheur,
Fendu, marquant l’entrée de cet asile de paix et de bonheur,
se dressant résolument comme pour en barrer le passage
se dressant résolument comme pour en barrer le passage
aux passions humaines. Plus loin encore, les montagnes de
aux passions humaines. Plus loin encore, les montagnes de
Cobequid dont la crête se perd dans les lignes bleuâtres de
Cobequid dont la crête se perd dans les lignes bleuâtres de
l’horizon. Il serait difficile, dit Haliburton '', de trouver un
l’horizon. Il serait difficile, dit Haliburton <ref name=p424>Ce n’est pas une citation textuelle, ainsi qu’on va le voir ; dans le ''MS''., il
n’y a pas de guillemets, et avec raison. La description qu’on vient de lire ne</ref>, de trouver un
1. " . . .the never failing appendages of an aeadian settlement, — scattered
groups of willows. ’ ' — Raliburton, II, 115.
2. Le MS. original — fol. 575, porte ici un trait qui renvoie à la note marginale
suivante, au crayon : "ceci implique un désert ambiant." — Pas nécessairement.
Sans doute, à proprement parler, une oasis ne se trouve que dans un désert ;
mais le mot est souvent employé de la façon que Eichard fait ici ; appeler
oasis, un bouquet d’arbres au milieu d’une prairie, a passé dans le langage
courant.

3. Ce n’est pas une citation textuelle, ainsi qu’on va le voir ; dans le MS., il
n’y a pas de guillemets, et avec raison. La description qu’on vient de lire ne