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    jardins me virent tour à tour donner toutes les preuves de dévouement, de zèle, d‘activité, de courage, et braver tous les périls en remplissant tous mes devoirs. J’échappai par miracle et vis massacrer à trente pas de moi, dans le jardin, un homme de ma connaissance intime, à qui j’ai donné de sincères regrets, un loyal chevalier, le marquis de Clermont-d’Amboise. Je ne pus rentrer chez moi, parce que Condorcet, Brissot, Manuel, Santerre, Fabre d’Églantine surtout, mon ennemi personnel, avaient fait cerner ma maison par des gens armés de piques qui me cherchaient pour leur porter ma tête. Je fus pillé, volé de tout ce que je possédais : chevaux, voitures, linge, bijoux, argent, etc. Muni de faux passeports, déguisé en cocher et menant la voiture d’un de mes amis, je sortis de Paris, pour aller me cacher dans un souterrain à Suresnes.