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premier valet de chambre de Louis XV, fut réduite en cendres.

Cependant, les Suisses et les officiers du château obstruant le grand escalier du pavillon de Flore et dont la foule ne s’était pas encore emparé, étaient tirés à blanc par les gardes nationales placées à la grille du Pont-Royal et sur la terrasse du château. Au moment où les séditieux portaient la fureur et le carnage dans l’intérieur, plusieurs des portes s’étant trouvées fermées, le désordre était à son comble aux Tuileries. Chacun se poussait, courait et s’efforçait d’échapper à la mort. Ne sachant moi-même comment fuir, je me précipitai, ainsi que plusieurs personnes, par une des fenêtres du palais, donnant sur le jardin des Tuileries. Je le traversai sous un feu de mousqueterie qui renversait un grand nombre de Suisses. Poursuivi au delà de ce jardin, je n’eus d’autre ressource que de me jeter dans la Seine ; les forces allaient m’abandonner quand heureusement j’atteignis un bateau. J’y entrai, et le batelier me sauva<ref name="n1p54">Au dossier qu’il réunit sur la journée du 10 août, François Hüe joignit un curieux récit, quelque peu emphatique, d’Alexandre, comte de Tilly, ancien page de la reine Marie-Antoinette, qui devait, après une vie orageuse, se donner la mort en 1816. Nous en extrayons ces lignes : « Le 10 d’août arriva ; l’intérieur du palais, les cours, les<ref>.