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Leurs Majestés. Enfin, ils ne sortirent de l’Assemblée que sur l’ordre que le Roi en donna a leurs commandants.

Sa Majesté avait daigné, oubliant ses propres malheurs, recommander leur sûreté à leurs chefs. Elle ne prévoyait que trop les proscriptions qui les attendaient pour prix de leur fidélité et de de leur dévouement ; ils furent dans cette fatale journée les derniers soutiens du trône. Après le 10 août, M. Tassin de l’Étang, commandant en premier, M. Bérard, capitaine, et dix-sept grenadiers en faction qu’on n’avait pu relever au moment de ce départ du Roi, coururent les plus grands dangers et l’un deux fut blessé mortellement en demeurant au château.

Le plus grand nombre de personnes attachées à la cour et au service était resté au château, après le départ de la famille royale.

La princesse de Tarente et la marquise de la Roche-Aymon, dames du palais de la Reine, et mademoiselle de Tourzel se réfugièrent dans la chambre à coucher du Roi. On y remarquait aussi les dames Thibaud[1], Neuville[2], Brunier[3],

  1. Première femme de chambre de la Reine.
  2. Femme de chambre de Madame Royale.
  3. Femme de chambre de la Reine.