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l’Assemblée, il faut bien que je le suive… nous reviendrons.

« Je restai atterré et comme foudroyé à ces paroles, ajoutait plus tard M. de Clermont. Hélas ! je n’ai jamais revu la Reine… »

Le Roi était également suivi, au moment de son départ, du bataillon de gardes nationales des Filles-Saint-Thomas, dont le dévouement fut remarquable, pendant cette nuit. Leur commandant en

second, M. Boscary de Villeplaine, s’était 

présenté plusieurs fois à Sa Majesté dans la nuit et l’avait supplié de se décider à l’offensive, de même que M. de Boissieu, brave militaire, colonel du régiment d’Austrasie. Ce sont ces grenadiers qui avaient, dit-on, gardé de force le maire Pétion[1]

  1. On a discuté la question de savoir si Pétion avait été retenu de force aux Tuileries par Louis XVI. Madame Royale, dans les Mémoires précités, dément ce bruit : « Pétion arriva chez mon père, dit-elle, vers les onze heures, se récriant beaucoup sur le nouveau tumulte. Mon père le traita comme il méritait de l’être et le renvoya. Néanmoins les méchants répandirent le bruit que Pétion était retenu aux Tuileries, sur quoi les esprits s‘aigrirent et s’enflammèrent jusqu’à la fureur… ». D’après le récit de Hüe les grenadiers auraient, au contraire, retenu Pétion, mais il ne fait que rapporter ici une note anonyme dont nous avons rencontré l’original dans son dossier concernant le 10 août. François Hüe y avait joint cet extrait (inédit) d‘une lettre à lui adressée le 26 novembre 1814, par M. Louis Gilbert Cahier (ancien membre du conseil général de la Commune en 1791 et 1792, président de la section du Mont-Blanc, accusateur public près le Tribunal de la