« Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/221 » : différence entre les versions
→Page non corrigée : Page créée avec « Maurice Maeterlinck 217 Visions Je vois passer tous mes baisers, Toutes mes larmes dépensées ; Je vois passer dans mes pensées Tous mes baisers désabusés. C’e... » |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<nowiki/> |
|||
Maurice Maeterlinck 217 |
|||
Visions |
|||
{{T3|'''Visions'''}} |
|||
<poem class=verse> |
|||
Je vois passer tous mes baisers, |
Je vois passer tous mes baisers, |
||
Toutes mes larmes dépensées ; |
Toutes mes larmes dépensées ; |
||
Je vois passer dans mes pensées |
Je vois passer dans mes pensées |
||
Tous mes baisers désabusés. |
Tous mes baisers désabusés. |
||
C’est des fleurs sans couleur aucune, |
C’est des fleurs sans couleur aucune, |
||
Des jets d’eau bleus à l’horizon, |
Des jets d’eau bleus à l’horizon, |
||
De la lune sur le gazon |
De la lune sur le gazon |
||
Et des lys fanés dans la lune. |
Et des lys fanés dans la lune. |
||
Lasses et lourdes de sommeil, |
Lasses et lourdes de sommeil, |
||
Je vois sous mes paupières closes |
Je vois sous mes paupières closes |
||
Les corbeaux au milieu des roses |
Les corbeaux au milieu des roses |
||
Et les malades au soleil |
Et les malades au soleil, |
||
Et lent sur mon âme indolente |
Et lent sur mon âme indolente |
||
L’ennui de ces vagues amours |
L’ennui de ces vagues amours |
||
Luire immobile et pour toujours |
Luire immobile et pour toujours, |
||
Comme une lune pâle et lente. |
Comme une lune pâle et lente. |
||
</poem> |
|||
{{Séparateur|3|m=2em}} |