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Maurice Maeterlinck 217

Visions


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Je vois passer tous mes baisers,
Je vois passer tous mes baisers,
Toutes mes larmes dépensées ;
Toutes mes larmes dépensées ;
Je vois passer dans mes pensées
Je vois passer dans mes pensées
Tous mes baisers désabusés.
Tous mes baisers désabusés.

C’est des fleurs sans couleur aucune,
C’est des fleurs sans couleur aucune,
Des jets d’eau bleus à l’horizon,
Des jets d’eau bleus à l’horizon,
De la lune sur le gazon
De la lune sur le gazon
Et des lys fanés dans la lune.
Et des lys fanés dans la lune.

Lasses et lourdes de sommeil,
Lasses et lourdes de sommeil,
Je vois sous mes paupières closes
Je vois sous mes paupières closes
Les corbeaux au milieu des roses
Les corbeaux au milieu des roses
Et les malades au soleil.
Et les malades au soleil,
Et lent sur mon âme indolente
Et lent sur mon âme indolente
L’ennui de ces vagues amours
L’ennui de ces vagues amours
Luire immobile et pour toujours.
Luire immobile et pour toujours,
Comme une lune pâle et lente.
Comme une lune pâle et lente.
</poem>

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