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|[[Charles Baudelaire]]
|[[Les Fleurs du mal (1868)]]
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| [[L’Albatros (Baudelaire) (1868)|L'Albatros]]
| [[Élévation (1868)|Élévation]]
| [[Correspondances (1868)|Correspondances]]
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Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
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[[Catégorie:Poèmes]]
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
[[Catégorie:XIXe siècle]]
 
[[Catégorie:Charles Baudelaire]]
Par-delà le soleil, par-delà les éthers,
</div>
 
Par-delà les confins des sphères étoilées,
 
 
 
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
 
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
 
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
 
Avec une indicible et mâle volupté.
 
 
 
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
 
Va te purifier dans l'air supérieur,
 
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
 
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
 
 
 
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
 
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
 
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
 
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;
 
 
 
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
 
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
 
Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
 
Le langage des fleurs et des choses muettes !
--[[Utilisateur:Lisée|Lisée]] 22 avril 2009 à 09:12 (UTC)