Souvenirs poétiques de l’école romantique/Sans titre (Ampère)

Souvenirs poétiques de l’école romantique 1825 à 1840Laplace, Sanchez et Cie, libraires-éditeurs (p. 6).

II


J’ai trop vécu par la pensée,
J’ai trop peu vécu par le cœur ;
Je redescends des monts, car leur cime est glacée :
Ah ! ce n’est pas si haut qu’habile le bonheur !
Pour les sommets sont les nuages,
Les nuages et l’aquilon.
Je laisse au plus hardi le séjour des orages ;
Moi, timide et lassé, je m’abrite au vallon.