Souvenirs de la Marquise de Créquy de 1710 à 1803/Tome 5/08

Garnier frères, libraires éditeurs (Tome 5p. 157-167).


CHAPITRE VIII.


L’île St-Louis. — L’ancien hôtel de Mesmes, aujourd’hui l’hôtel Lambert. — La Présidente de Mesmes. — Mlle de Thou et Mme Brisson. — La famille le boulanger. — L’abbé de Pomponne. — La Société du Parlement et la Société du Châtelet. — Ridicules de cette dernière coterie. — M. Lenoir et Mme Leblanc. — La famille Daine. — Le régiment des gardes avec un Monsieur du Châtelet, en coq-à-l’âne. — Les financiers ridicules. — Beaujon, Bouret, Pâris, etc. — Sentiment de l’auteur sur Mme de la Poupelinière et Mme d’Épinay. — Mme de la Reynière. — Son portrait par Mme de Genlis. — Anecdotes.

Il faut, mon Enfant, que je vous conduise dans un quartier de Paris que vous ne connaissez pas encore. Allez faire attacher votre écharpe ; nous allons remonter les quais jusqu’au couvent des Miramiones, et nous allons entrer chez la veuve d’un de mes amis, à l’heure de ses visites. Voyez la belle maison pour être à la pointe de l’île Saint Louis ; la première porte-cochère en face de soi quand on arrive d’Auxerre(par le coche.) Un large escalier tout en marbre de Languedoc, et dont la coupole est peinte en camayeux par le célèbre Devitt. Une enfilade de quatre grands salons, sans compter la galerie, la vaste bibliothèque et la belle chapelle[1]. Voyez les plafonds de Lebrun et les tableaux de Lesueur, avec les portraits de Mignard et les curieuses tapisseries à grands personnages ; voyez donc ces immenses rideaux et ces hautes portières en velours amaranthe, avec leurs rebrasses en forme d’épitoges et de larges bordures d’hermine, en place de crépines et autres superfluations (style de palais), car il faut vous dire que les étoffes brochées et les franges d’or ne seraient pas de costume ici. Vous êtes chez un magistrat de l’ancien temps, dans un logis noblement austère, et la vielle Dame auprès de qui je vous amène, est la veuve du Premier Président de Mesmes, Elizabeth de Harlay. Elle est bien et duement Comtesse douairière d’Avaux et de Beaumont-le-Roger, Marquise de St-Étienne-en-Forez et Vicomtesse de Neufchâtel-en-Vexin ; mais il en est céans pour les titres féodaux comme pour les tissus brillans et les franges d’or ; on les possède en nature et sans affiche ; on garde les uns dans ses archives, et la valeur des autres est dans le coffre-fort. Remarquez bien cette vieille cousine de la Présidente, dont l’air est si bienséant et si digne, c’est Mademoiselle de Thou, la dernière de cette illustre famille. Cette jolie personne à l’air dévot et modeste, s’appelle Madame Brisson, c’est un nom vénérablement historique, et pour qui j’éprouve une telle considération, que j’adresse toujours quelques mots d’excuse à cette jeune femme avant de me laisser placer au dessus d’elle[2]. Voici M. le Président le Boulanger, lequel est beaucoup plus fier de ce surnom populaire que de son vieux nom seigneurial de Montigny[3]. Voilà M. Potier de Novion, de la même famille que les Ducs de Gèvres, et simple conseiller à la cour des aides. Ce petit jeune homme à l’air si chétif et la mine si grave, est M. de Nicolaï, Premier Président de la chambre des comptes ; il a déjà quatorze enfans, et ce qui ne vous surprendra pas moins, c’est que la frère cadet de son père est Maréchal de France ! Quant à ce grand Abbé si sec et si droit, à qui vous voyez l’ordre du Saint-Esprit qu’il tient de Louis XIV, savez-vous bien que votre grand’-mère de Sévigné parle de lui ? Il est âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, c’est le dernier de la famille Arnauld, et tout janséniste qu’il est, regardez-le avec une sorte de considération ; c’est le fils du Marquis de Pomponne. Je vous présente à la Comtesse de Fénelon qui se tient dans l’île Saint-Louis parce qu’elle est habituée de cette paroisse, et qu’elle est née Lefèvre d’Ormesson (de la famille de St.-François de Paule) ; c’est la seule personne de ce quartier-ci que vous puissiez rencontrer au château de Versailles[4].

Je vous dirai présentement qu’il y a dans ce même quartier, ou plutôt cette petite ville, deux sociétés assez disparates et tout-à-fait distinctes : l’une est celle du Parlement, composée de quelques familles indigènes et glorieusement insulaires, qui n’ont pas encore voulu céder à la folle exigence et la tyrannie de la mode, en allant s’établir dans le Marais, tandis que l’autre coterie dite du Châtelet, est une agrégation de citadins exotiques et fraîchement implantés sur ce fortuné rivage à l’orient de Paris. Quelle orgueilleuse ambition !

Il paraît que le défaut d’usage du monde et la prétention magistrale des petits procéduriers du Châtelet les rend insupportables à ces hauts-justiciers du Parlement, qui ne les reçoivent jamais chez eux et qui ne manquent jamais de les tenir à distance. Il en résulte que je ne pourrai vous parler de la société du Châtelet que sur la foi d’autrui.

C’est la charmante et opulente madame Leblanc qui est la merveilleuse de cette coterie. — Elle se fait coiffer par Léonard. — Imaginez qu’elle a fait faire un pouf par mademoiselle Bertin ! On assure qu’elle change de souliers deux fois par jour ?… On parle sans relâche et l’on parlera long-temps dans l’île St.-Louis de l’élégance et de la prodigalité de madame Leblanc[5] !

C’est M. Lenoir, Procureur du Roi en son Châtelet de Paris, qui est la coqueluche de toutes les dames du Châtelet, et particulièrement de madame Leblanc. On pourra vous dire, assez méchamment, qu’ils ont été soupçonnés d’être allés ensemble au bal de l’Opéra,… mais on ne manquera pas d’ajouter finement et de vous répéter, pour la cent-millième fois, que ce ne peut être un sujet de scandale, attendu que monsieur Lenoir et madame Leblanc ne sauraient faire que des œuvres pies.

Il y a grand nombre de noms plébéiens qui peuvent prêter au ridicule, et s’ils ne paraissent que dans la bourgeoisie, c’est que la nouvelle noblesse y met bon ordre ; témoin de cette curieuse manœuvre de MM. de Coigny, pour opérer la transformation de leur nom de Guillot en celui de Franquelot ; ce qui fut un joli tour de force ! Je me souviendrai toujours d’un bon maître des requêtes appelé M. Daine (intendant de la généralité de Tour, en 1777), lequel avait pour frères un gros chanoine de la Sainte-Chapelle qui ne nommait nécessairement l’Abbé Daine, avec un génovefain jovial et bon compagnon, qu’il était impossible de ne pas appeler Dom Daine.

Il y avait déjà deux ou trois mois que le Duc du Châtelet, mon neveu, était colonel des gardes française, lorsque le bruit se répandit dans la société de madame Leblanc que le Roi venait d’appeler au commandement de son régiment des gardes, un monsieur du Châtelet. — Grande surprise ! — On se demande quel peut être ce magistrat si favorisé ? — On suppose, on discute, on calcule, on fait observer… on croit se rappeler effectivement… Enfin, on finit par décider (à l’unanimité), que ce monsieur du Châtelet ne pouvait être que M. Lenoir, le Procureur du Roi[6].

En quittant le quartier de ces honnêtes gens, nous allons traverser celui des gens de finance au pas de course, à raison du mauvais air, et pour ne pas nous arrêter en mauvaise compagnie. Je ne voudrais pas faire monter mon petit-fils chez Mme la Poupelinière, et je n’oserais pas non plus vous faire entrer chez Mme Lalive d’Épinay. Le vieux Beaujon, qui vient d’acheter l’hôtel de Pompadour, est au-dessous d’une épigramme ; il est si ras-terre et si platement bénêt, que personne n’a le courage de s’en moquer ; ce serait grêler sur le persil. Les frères Bouret n’ont pas non plus assez d’importance. ou de réputation pour qu’on leur fasse la grâce de s’occuper d’eux et l’honneur de les citer pour le ridicule. Enfin, le dernier des Paris, l’honnête et généreux Duverney, n’est plus de ce monde, et c’était le seul fermier-général qui ne me parût pas déplacé dans un salon. Reste donc la maison de Mme de la Reynière, où je ne vas jamais, quoiqu’elle m’ait fait assurer que la famille de son père était alliée de la mienne. Au reste, il est à considérer que Mme de la Reynière est un personnage à part dans la finance : et si l’on en croit son oncle M. l’Évêque d’Orléans, c’est un phénomène et comme une perle dans un tas d’huîtres. La Comtesse de Genlis en a fait un portrait si fidèle et si naturellement vrai, qu’au lieu d’y trouver un encouragement d’émulation, j’en perdrais courage ; elle en avait retranché quelques-uns des traits les plus saillans en le faisant insérer dans un de ses premiers ouvrages ; mais voici ce portrait de Mme de la Reynière, ainsi qu’il avait été composé du premier jet, en 1769, et comme je le tiens de Mme de Genlis (aujourd’hui Marquise de Sillery).


« Olympe est une grande personne sans beauté, sans grâce et sans agrément d’aucun genre. Elle a tout juste assez de bonté pour ne pas être appelée méchante, et assez de jugement pour ne pas faire de sottises irréparables. La fortune immense qu’elle possède n’a pu la consoler encore du chagrin de n’être que la femme d’un financier ; n’ayant point assez d’esprit et de dignité dans le caractère pour surmonter une pareille faiblesse, elle en souffre d’autant plus qu’elle ne voit absolument que des gens de la cour, dont la conversation lui rappelle assiduement ce grand malheur dont elle gémit en secret. On ne parle jamais du Roi, de la Reine, de Mesdames, d’une présentation à Versailles et d’un grand-habit, qu’elle n’en éprouve des angoisses intérieures si violentes, qu’elle ne peut souvent les dissimuler qu’en changeant de conversation. Elle a, d’ailleurs, pour dédommagement, toute la consistance ou la considération que peuvent donner beaucoup de faste, une superbe maison, un excellent souper, de brillans équipages et des loges à tous les spectacles. Au reste, elle n’aime rien, s’ennuie de tout, ne juge jamais que d’après l’opinion d’un autre : et joint à tous ces travers de grandes prétentions à l’esprit, beaucoup d’humeur et de caprices, et néanmoins une extrême insipidité. Quoique fort orgueilleuse d’être une fille de condition, et quoiqu’elle ait fini par se persuader qu’elle était fille de qualité, elle ne montre pas les moindres égards pour son père, parce qu’il a quitté le service et le monde, et qu’elle n’en attend plus rien. Elle aime infiniment celui de ses oncles qui remplit un ministère de confiance à Versailles, où la feuille des bénéfices se trouve confiée à la sagesse de ce prélat, ce qu’on aurait de la peine à s’expliquer raisonnablement. Elle ne s’occupe jamais et n’aime pas du tout Mme de Senneville sa sœur, qu’elle ne regarde que comme une provinciale. Allez donc lui rappeler qu’elle a une sœur religieuse et que vous êtes chargé de lui demander un entretien à ce sujet-là. Olympe vous fera dire qu’elle est chez elle tous les matins ; on vous fera traverser une longue et superbe enfilade de pièces dorées, au bout de laquelle est un charmant petit cabinet ; vous y trouverez Olympe nonchalamment assise sur un canapé, et lisant plus nonchalamment encore une brochure nouvelle qu’elle ne prend, j’imagine, que lorsqu’elle entend un carrosse entrer dans sa cour. Elle avancera vers vous avec un air de bienveillance exagérée : vous connaissez ce sourire forcé et cette fausse douceur que la politesse imprime sur quelques visages. Au seul nom de sa sœur, Olympe quittera subitement cette expression factice, et la froideur avec l’embarras auront obscurci sa physionomie d’une manière aussi prompte que marquée. Ce que vous avez à lui demander, c’est qu’elle donne asile à cette bonne religieuse dont le monastère est interdit par suite de quelque dissension théologique entre la Supérieure et son Évêque. Olympe vous répondra qu’elle connaissait bien peu ses deux sœurs, qu’elle en a été fort négligée ; mais qu’elle n’en conserve pas moins le désir de pouvoir leur être utile ; cependant qu’il lui paraît infiniment difficile de garder chez elle une religieuse, et que, d’ailleurs, elle n’imagine pas où elle pourrait la loger… Si vous prenez la liberté de lui faire observer que sa maison paraît assez grande pour y pouvoir placer une personne qui, depuis dix ans, se contente d’une cellule, Olympe vous répondra sèchement : — Madame, je dois loger ma sœur convenablement, ou ne point la loger du tout. Elle aura pensé que cette réponse était si noble et si spirituelle, qu’elle en prendra, n’en doutez pas, un air de satisfaction capable de vous ôter le peu d’estime et de patience qui aurait pu vous rester. »


Je vous ai déjà parlé de M. Grimod de la Reynière à propos de sa gourmandise et du bon exemple qu’il donnait à son fils ; il me reste à vous dire un mot sur la frayeur qu’il avait du tonnerre. Aussitôt que le ciel annonçait un orage, il allait s’enfermer dans une grande et belle cave qu’il avait fait construire sous la terrasse de son hôtel[7], et dont il avait fait revêtir en damas le plus épais, toutes les parois, la voûte et les pavés ; c’était pour s’isoler de l’électricité, supposait ce brave homme, car c’était un préjugé dont la mort de M. de Quintin qui fut pulvérisé dans son lit de soie, n’avait pu guérir certaines gens. Ce lieu de refuge n’avait qu’une seule ouverture sur les Champs-Élysées ; mais, pour en détourner la foudre, on la fermait hermétiquement au moyen d’un matelas d’étoupe imbibée d’huile ; M. de la Reynière s’y faisait toujours accompagner par trois ou quatre vigoureux garçons qui se relayaient pour battre du tambour ; j’ajouterai qu’il y buvait de l’eau d’orge, et tout sera dit. Je n’ai pas le courage de vous reparler de son fils[8].

  1. Ce magnifique hôtel avait été bâti pour le célèbre Claude de Mesmes, Comte d’Avaux, négociateur de la paix générale de Westphalie, en 1642. Il a été dévolu par héritage à la famille Lambert d’Herbigny, dont il a pris le nom d’hôtel Lambert qu’il porte aujourd’hui.
    (Note de l’Auteur.)
  2. Voltaire avait omis de parler, dans la Henriade, de ces vertueux magistrats qui furent suppliciés en 1591, et notamment de Barnabé Brisson ; ce qui tenait fort à cœur au vieux Baron de Breteuil, dont ce Premier Président était l’ancêtre maternel. Mme du Châtelet, fille de M. de Breteuil, en parla vraisemblablement dans les mêmes termes, et Voltaire introduisit dans son poëme les quatre vers suivants :

     « Vous n’êtes point flétris par ce honteux trépas,
    Mânes trop généraux ! vous n’en rougissez pas ;
    Vos noms toujours fameux vivront dans la mémoire,
    Et qui meurt pour son roi, meurt toujours avec gloire ! »

  3. Il est assez connu que Raoul de Montigny, Seigneur d’Hacqueville et capitaine des gardes du Roi Charles VII, avait nourri les malheureux Parisiens pendant l’hiver et la famine de 1439 ; il avait engagé toutes ses terres afin d’envoyer acheter des grains en Flandre. Le Roi l’en récompensa par la dignité de Grand-Pannetier de France, et le peuple de Paris par le surnom du Boulanger, que l’aîné de la famille de Montigny a toujours porté depuis ce temps)là.
    (Note de l’Auteur.)
  4. Marie-Françoise-de-Paule Lefèvre d’Ormesson d’Amboile, veuve de Gabriel-Henry, Marquise de Salignac, Comte de la Motte-Fénelon, Chevalier des Ordres du Roi, Lieutenant-Général des armées, son ancien Ambassadeur auprès de LL. HII. PP., et Conseiller d’État d’épée, lequel était mort en 1746, étant veuf en premières noces de Louise Lepelletier de Morfontaine.
    (Note de l’Auteur.)
  5. Mathurine-Aglaé Bouterone, mariée en 1764 à Denys-Jacques Leblanc, Écuyer, Seigneur du Porcheron et de la Maison-Riche des Porcherons-lez-Paris, Conseiller au Châtelet, et depuis Greffier de la Cour des monnayes. C’est cette même famille des Leblanc qui avait été annoblie cinq fois depuis le règne de Philippe-Auguste, et toujours par l’échevinage de Paris ; mais à l’exemple des Quatremère et de tant d’autres, ils ont toujours refusé d’accepter leurs lettres de noblesse jusqu’à ce qu’ils aient eu le moyen de quitter leur commerce pour vivre noblement. Mme Leblanc était prisonnière au Luxembourg en 1793, et son acte d’écrou disait que c’était pour avoir complotté de faire assassiner Danton, de connivence avec M. le Comte d’Artois. Elle ne mangeait autre chose que des raisins secs, et ne buvait que de l’eau sucrée.
    (Note de l’Auteur.)
  6. Henry-Germain Lenoir, Chevalier, Seigneur de Bacqueville, etc. Il ne faut pas le confondre avec son cousin le Lieutenant-Général de police (Jean-Charles-Pierre Lenoir), à qui la ville de Paris a tant de grâces à rendre pour une administration qui lui mérita l’affection générale ainsi qu’une réputation européenne. J’ai su qu’il repoussait toujours les révélations des domestiques, en disant que ce serait chose contraire à la probité. Il apprenait sans corrompre et ne parlait jamais de rien, sinon pour avertir les chefs de famille ou pour admonester les délinquans. Je vous puis dire qu’il a préservé l’honneur et sauvé la fortune de bien des familles. C’est à lui qu’on doit l’établissement de la Halle au Blé, le pavage et l’éclairage des faubourgs, l’institution du Mont-de-Piété, la suppression des vaisseaux de cuivre pour les laitières, et la destruction du cimetière des Innocens qui se trouvait au milieu de Paris. Il était l’ami de la noblesse et le père du peuple ; enfin c’était le magistrat par excellence, et pourtant les jacobins l’ont épargné : sitôt qu’il y avait de l’émotion dans Paris, les sans-culottes de son district envoyaient une sauve-garde à la porte de sa maison, rue de Vendôme, au Marais.
    (Note de l’Auteur.)

    M. Lenoir était né en 1732. Il est mort en 1807, le même jour que le Baron de Breteuil, lequel était précisément du même âge que lui.

    (Note de l’Éditeur.)

  7. Cette belle maison de M. de la Reynière est à l’angle de la rue des Champs-Élysées et de la place Louis XV, et la grande salle voûtée dont parle l’auteur, est un café souterrain qui s’ouvre sur les Champs-Élysées, à droite du pavillon Perronet.
  8. M. de la Reynière, à qui l’auteur ne rend pas justice et à qui l’éditeur de cet ouvrage à l’honneur d’offrir l’assurance de sa considération, existe encore en disposition de grand appétit, et grâce à l’usage de la médecine du Dr Leroy, en état de santé parfaite. Il a publié, depuis la mort de Mme de Créquy, son Almanach des Gourmands et ses Légitimations gastronomiques, opéra culinaire en trois actes.
    (Note de l’Éditeur.)